Maria Anfela Sighicelli, procureure en charge de la procédure pénale, a demandé l’inculpation de Fiano Setti, 86 ans, fondateur et représentant légal de l’entreprise Bombonette, et Jacopo Setti, 31 ans, délégué à la sécurité au sein de la société.
Selon la presse italienne, ces deux suspects sont accusés d’homicide involontaire, avec circonstance aggravante. La procureure les a inculpés pour avoir commis des violations des règles de prévention des accidents, de «ne pas avoir formé la victime à l’utilisation de cette machine dangereuse», ce qui a conduit à la mort de l’ouvrière marocaine, et de pas avoir pris en compte le risque de contact des employés avec les pièces en mouvement, lors de l’utilisation des machines à découpe.
De plus, l’entreprise Bombonette, en tant que personne morale, fait également l'objet d'une enquête, accusée également d’homicide involontaire.
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Laila El Harim vivait à Bastiglia, une petite ville à dix minutes de Camposanto, commune de la province de Modène dans la région d’Émilie-Romagne, en Italie, depuis plus de vingt ans. Elle avait une petite fille, âgée de quatre ans. Le jour du drame, «elle avait commencé le travail à 5 heures 50» et se serait «coincée dans une machine de découpe», vers 8 heures du matin, selon une note de l’enquête.
A la suite de cet incident, l’inspection italienne du travail avait immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les faits à l'origine de ce drame.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la machine à découpe qu’utilisait Laila El Harim, était équipée d'un double bloc de commande mécanique, qui ne pouvait malheureusement être mis en marche que manuellement, et non automatiquement.