Italie: deux suspects accusés d’homicide involontaire dans le décès de la Marocaine Laila El Harim

Laila El Harim, qui travaillait dans une entreprise spécialisée dans la production de matériaux d’emballage en Italie, s'est retrouvée coincée, mardi 3 août 2021, dans une machine à découpe.

Laila El Harim, qui travaillait dans une entreprise spécialisée dans la production de matériaux d’emballage en Italie, s'est retrouvée coincée, mardi 3 août 2021, dans une machine à découpe. . Il Resto del Carlino

En Italie, la justice continue ses recherches sur le décès de la Marocaine Laila El Harim, décédée le 3 août dernier sur son lieu de travail, après s’être retrouvée coincée dans une machine à découpe. Le mois dernier, Maria Angela Sighicelli, procureure en charge de la procédure pénale, a déposé à la cour ses conclusions de l’enquête préliminaire.

Le 05/02/2022 à 20h09

Maria Anfela Sighicelli, procureure en charge de la procédure pénale, a demandé l’inculpation de Fiano Setti, 86 ans, fondateur et représentant légal de l’entreprise Bombonette, et Jacopo Setti, 31 ans, délégué à la sécurité au sein de la société.

Selon la presse italienne, ces deux suspects sont accusés d’homicide involontaire, avec circonstance aggravante. La procureure les a inculpés pour avoir commis des violations des règles de prévention des accidents, de «ne pas avoir formé la victime à l’utilisation de cette machine dangereuse», ce qui a conduit à la mort de l’ouvrière marocaine, et de pas avoir pris en compte le risque de contact des employés avec les pièces en mouvement, lors de l’utilisation des machines à découpe.

De plus, l’entreprise Bombonette, en tant que personne morale, fait également l'objet d'une enquête, accusée également d’homicide involontaire.

Laila El Harim vivait à Bastiglia, une petite ville à dix minutes de Camposanto, commune de la province de Modène dans la région d’Émilie-Romagne, en Italie, depuis plus de vingt ans. Elle avait une petite fille, âgée de quatre ans. Le jour du drame, «elle avait commencé le travail à 5 heures 50» et se serait «coincée dans une machine de découpe», vers 8 heures du matin, selon une note de l’enquête.

A la suite de cet incident, l’inspection italienne du travail avait immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les faits à l'origine de ce drame.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la machine à découpe qu’utilisait Laila El Harim, était équipée d'un double bloc de commande mécanique, qui ne pouvait malheureusement être mis en marche que manuellement, et non automatiquement.

Par Nisrine Zaoui
Le 05/02/2022 à 20h09