Il est de ces récits qui forcent le sourire, voire l’hilarité, même en ces temps troubles de coronavirus et ses effets en tous genres. Dans cet exercice, le quotidien Assabah nous révèle, dans son édition du lundi 31 août, une drôle d’histoire. Ainsi, et sitôt les tribunaux de famille rouverts, un jeune couple s’est présenté pour retirer une autorisation de mariage précédemment soumise. Le document en main, il s’est illico rendu chez l'adoul de quartier où réside la future épouse pour conclure l’acte de mariage et où les attendaient les familles.
Sur le chemin, la promise a sommé son futur mari de ne pas contester le montant de la dot qu’allait demander sa mère. L’affaire, a-t-elle dit, est uniquement une question de paraître pour se vanter devant les voisins et les proches. N’ayant pas opposé de non, ni consenti d’accord, le futur époux est resté muet.
Face à l'adoul, les choses se sont compliquées. Les documents prêts, l’accord des futurs conjoints exprimé, il ne restait plus qu’à fixer le montant de la dot. Prenant les devants, la mère a demandé une avance de 3.000 dirhams, mais un arriéré de 70.000 dirhams en cas de divorce.
A ce moment-là, la mère du future époux est entrée en jeu, contestant la demande et refusant que son fils entre ainsi dans un tel marchandage. L'adoul a eu beau intervenir pour apaiser les esprits, rien n’y a fait et les deux mères sont alors entrées dans un violent échange verbal, indique Assabah. Sommés de prendre position, les deux futurs époux ont alors pris chacun le parti de leur mère. L'ex-futur époux s’est contenté de proposer l’avance de 3.000 sans engagement sur l'avenir. L’ancienne future épouse, elle, s’est braquée, exigeant les 70.000 dirhams d’arriérés de dot.
Après moult insultes et même une rixe, l’affaire est désormais devant la Justice.