Casablanca n’aurait du concept de «ville intelligente» que cette appellation dans les médias et les campagnes électorales. Le concept aurait été vidé de son sens par les politiques de la mairie. Cela a été confirmé une nouvelle fois à la grande salle de la wilaya de Casablanca à l’occasion de la présentation des données relatives aux biens de la ville devant les membres de la commission de l’urbanisme et de l’environnement de la mairie de Casablanca. Lors de cette rencontre, le bureau d’études chargé du recensement de ces biens de la ville a découvert que la grande salle n’était pas dotée d’une connexion à la Toile. Une salle de conférence sans wifi.
Le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 10 et 11 avril, fait remarquer que les membres de la commission de l’urbanisme et de l’environnement étaient embarrassés, en constatant les responsables du bureau d’études en train de recourir à leur téléphone portable pour assurer la connexion de la salle à Internet. Ce qui ne cadre pas avec le concept de «Smart city» qui avait mobilisé des dépenses faramineuses, des conférences et des forums durant ces cinq dernières années.
Les sources du quotidien font savoir que la «ville intelligente» a ainsi trébuché lors du premier examen relatif à la présentation de ces données immobilières. En fait, les résultats qui ont été présentés par le bureau d’études en question en présence de la SDL Casablanca patrimoine sanctionnaient un recensement qui a duré plus d’une année. Après la présentation de ces résultats, indiquent les sources du quotidien, les décideurs de la commune urbaine de Casablanca n’étaient pas satisfaits. Ils ont demandé au bureau d’études de revoir sa copie, laissant entendre que le recensement n’aurait pas concerné tous les biens de la ville. Le bilan présenté faisait état de 15.000 biens immobiliers d’une valeur de 2.9 milliards de dirhams.