Inondations à Salé: Redal pointée du doigt pour sa gestion défaillante du réseau d’assainissement

Une artère inondée à Salé.

Revue de presseDe récentes pluies ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers de Salé, révélant des défaillances de Redal dans l’entretien et la préparation des infrastructures. Les habitants dénoncent des retards dans les travaux de maintenance et un manque de réactivité. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 25/12/2025 à 19h08

Les habitants de Salé, ainsi que plusieurs représentants locaux, se sont élevés avec force contre ce qu’ils considèrent comme un échec manifeste dans la gestion du réseau d’assainissement et de l’eau dans la ville. Cette colère survient après les inondations qui ont frappé plusieurs quartiers au cours des derniers jours, à la suite de fortes précipitations. La société de gestion de l’eau et de l’électricité, Redal, également chargée de la gestion des réseaux d’égouts et de leur maintenance, a été directement pointée du doigt, relate le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 26 décembre.

Redal est accusée de lenteurs dans la réalisation des travaux de maintenance et de renforcement des canaux d’évacuation des eaux, ce qui aurait aggravé la situation dès la première pluie intense. Les quartiers de Saïd Hajji, Bettana et Sidi Moussa ont été particulièrement touchés, avec des niveaux d’eau dépassant parfois un mètre dans certaines rues. Des parkings souterrains d’immeubles ont été inondés, provoquant d’importants dommages matériels aux véhicules des habitants. Dans le quartier de Sidi Moussa, la route côtière a été coupée, tandis que des commerces à Hay Batana ont été submergés.

Les habitants dénoncent également le reflux d’eaux usées dans certaines maisons, décrivant la situation comme une véritable catastrophe environnementale et sanitaire. Ils appellent à une intervention immédiate des autorités pour corriger ces dysfonctionnements. Les représentants des habitants ont exprimé leur frustration face à l’absence de toute action préventive de la part de Redal, qui n’aurait pas ouvert les conduits d’évacuation ni vidé les réseaux avant les précipitations, malgré les alertes et prévisions météorologiques. Pour eux, cette situation révèle un déficit de gouvernance dans le secteur et une dégradation de la qualité des services du délégataire, souligne Al Akhbar.

À ce jour, Redal n’a publié aucun communiqué officiel pour répondre à ces accusations, laissant planer l’incertitude quant aux mesures qui seront prises pour rassurer les habitants et prévenir de nouvelles inondations. Selon des observateurs locaux cités par Al Akhbar, cette crise constitue un test majeur de la capacité de l’entreprise à gérer des infrastructures essentielles, surtout en période de fortes pluies, et relance le débat sur la nécessité d’investir dans la modernisation des réseaux d’assainissement et de gestion de l’eau dans les villes à forte densité de population.

Des acteurs civils et associatifs réclament l’intervention des autorités locales et du gouvernement pour éviter que ces crises se répètent, mais aussi afin de déterminer les responsabilités et mettre en place des solutions urgentes. Ils insistent sur la nécessité d’indemniser les victimes et de renforcer la préparation des infrastructures, ce qu’ils considèrent comme un véritable test de la capacité des institutions à protéger la population et à préserver le domaine public.

Par La Rédaction
Le 25/12/2025 à 19h08