Le Maroc se distingue par l’intégration réussie de sa communauté subsaharienne. Cette réalité est mise en lumière par les témoignages et les faits sur le terrain, soulignant une coexistence majoritairement harmonieuse et un accès aux droits pour les migrants en situation régulière.
À Rabat, nous avons rencontré Cheikh Abdoullah Konaté, secrétaire général de la filière des migrants au sein de l’Organisation démocratique du travail (ODT). Il nous explique que les immigrés africains au Maroc jouissent de droits, particulièrement ceux dont la situation administrative est régularisée.
Rappelant que le Maroc a régularisé plus de 50.000 Subsahariens, il précise que la loi garantit aux étrangers munis d’une carte de séjour l’accès aux services publics au même titre que les citoyens marocains et le droit au travail, à l’éducation, à la santé et au logement.
Également actif au sein de l’Association de promotion de l’intégration des migrants au Maroc (APIMA), il a néanmoins observé que «comme partout dans le monde, des problèmes surviennent parfois entre des groupes de personnes, des Subsahariens et d’autres».
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Au Maroc, cette communauté exerce des métiers variés dans l’immobilier, le commerce, le tourisme, ainsi que les travaux publics. Cette cohabitation mène naturellement à des mariages avec des Marocaines.
Lors de notre reportage dans un quartier populaire de Rabat, on a noté la présence de commerçants subsahariens, coiffeurs, épiciers ou cordonniers. Jacqueline Boulili, une habitante du quartier, abonde dans le même sens, confirmant qu’elle «vit bien au Maroc». «J’ai ma carte de séjour», a-t-elle affirmé, ajoutant que «l’école primaire publique est gratuite pour nos enfants».
De son côté, Christophe Souly, un Ivoirien de Rabat, précise que certains d’entre eux n’ont pas de carte de séjour. Selon lui, ceux qui pratiquent le commerce s’en sortent bien. Malheureusement, lui est au chômage «depuis deux ans».







