La cour d’appel de Rabat a condamné, jeudi dernier, un cinquantenaire à 15 ans de réclusion criminelle pour viol incestueux sur une mineure de moins de 18 ans. L’accusé au casier judiciaire bien rempli était jugé pour avoir violé sa nièce de 12 ans, qui est tombée enceinte.
La mère de la victime a écopé de trois mois de prison ferme pour avoir abandonné le nouveau-né dans un terrain vague aux environs de Bouknadel juste après l’accouchement de la jeune fille. La cour a par ailleurs condamné un jeune homme à deux ans de prison dont un avec sursis pour avoir eu des rapports sexuels avec la victime avant qu’elle ne soit violée par son oncle. Les faits remontent au mois de février 2019 quand on a découvert un nouveau-né abandonné près du douar Ouled Sibita dans la préfecture de Salé.
Les investigations de la police judiciaire ont permis de trouver rapidement la mère du bébé abandonné. Cette dernière leur a révélé que le père de son fils est son oncle qui, dit-elle, l’a violée sous la menace de l’arme blanche. C’est sa mère qui a pris soin d’elle. Mais après l’accouchement, elle s’est emparée du nouveau-né. Elle a ensuite avoué à la police qu’elle avait abandonné le bébé près d’un arbre au bord de la route, convaincue, dit-elle, qu’il serait recueilli par les passants.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du samedi 22 février, que la mère de la victime a révélé à la police que son beau-frère lui avait dit, sous la menace, être amoureux de sa fille et vouloir se marier avec elle. L’oncle incestueux est père de cinq enfants et a déjà passé 17 ans en prison pour tentative de meurtre et de viol sur sa tante. Lors de son interrogatoire, l’accusé a essayé de nier les faits, arguant que sa famille avait inventé ce viol pour le faire retourner en prison.
Mais le criminel a été confondu par sa victime quand celle-ci a révélé, avec précision, à la cour des marques spécifiques sur le corps de son agresseur. Contraint d’avouer son crime, l’accusé a essayé de se justifier devant les juges en prétendant que sa nièce l’avait excité par ses provocations sexuelles. Un argument qui n’a pas convaincu la cour, d’autant que l’accusé a fini par reconnaitre son acte incestueux en le justifiant par la privation sexuelle subie durant son long séjour en prison.