Son propriétaire, Abdeslam, s’efforce de garder sa bonne humeur même si, comme il le précise, le métier n’est plus ce qu’il était: «il y a plusieurs gérants de fours de quartiers qui utilisent le gaz. Nous, nous maintenons le bois, mais les gens ne font pas la différence… Or, cela porte préjudice à ce métier, d’autant que les temps sont durs et que la hausse des prix est passée par là…»
Au cours du ramadan, Abdeslam, et ceux qui travaillent pour lui, les ouvriers de ce four à bois traditionnel, rompent le jeûne sur place, ils n’ont pas le temps de se rendre chez eux… «Nous commençons à travailler vers le coup de 15 heures et parfois, à l’heure de la rupture du jeûne, on n'a toujours pas fini, et du coup, on mange sur place.»
Les habitants du quartier leur offrent-ils le repas du ftour, dans un élan de solidarité? Abdesslam se souvient qu'«avant, c’était le cas. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus systématique. Dans certains quartiers populaires, cette tradition subsiste néanmoins…»
Le propriétaire de ce four traditionnel garde néanmoins espoir et se console en pensant à l’après-ftour. Quand il rencontre avec ses amis au café du quartier, il se rappelle avec nostalgie de «la belle époque», quand son métier était reconnu et valorisé...
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