Il comprend plus de 10.000 gravures rupestres. Découvrez le site archéologique Laghchiwate dans la province d’Es-Semara

Le site archéologique Laghchiwate, à 125 km au sud-ouest de la ville d’Es-Semara. (H.Yara/Le360)

Le 17/11/2024 à 18h45

VidéoS’étendant sur plus de 40 kilomètres et comprenant plus de 10.000 inscriptions rupestres, le site archéologique préhistorique Laghchiwate dans la province d’Es-Semara, est le plus grand au Maroc. Le360 vous emmène à sa découverte dans ce reportage.

Le site archéologique Laghchiwate est situé à 125 km au sud-ouest de la ville d’Es-Semara. S’étendant sur plus de 40 kilomètres, il comprend plus de 10.000 inscriptions rupestres, ce qui en fait le plus grand site archéologique du Maroc. Selon les chercheurs, ces inscriptions, réparties dans les différents endroits de cette zone désertique, sont parmi les plus anciennes gravures datant de la préhistoire.

Ces inscriptions représentent notamment des animaux comme des cerfs, des oryx, des chameaux, mais aussi des scènes de chasse aux animaux et des rassemblements humains représentant des hommes utilisant des outils fabriqués à partir de la pierre, qui est soit d’origine locale ou apportée d’autres régions.

Au cours de cette visite, nous avons rencontré Mohammed Mouloud Baiba, enseignant-chercheur, secrétaire général de l’Association Mirane pour la protection archéologique à Es-Semara. Il fait part que de nombreuses études réalisées par ses collègues chercheurs et archéologues ont conclu que cette région était habitée et prospère à l’époque préhistorique.

Le chercheur a pu retracer, pour Le360, les différentes étapes chronologiques des cultures des groupes humains qui se sont succédés dans cette région, compte tenu de la présence de gravures rupestres remontant à la période pré-désertification.

Il s’agit notamment des traces de rhinocéros, d’hippopotames, de crocodiles et de poissons. Ce qui est considéré comme des preuves de la fertilité et de l’humidité de cette région et de la présence d’animaux sauvages qui la peuplaient. Il a aussi évoqué l’existence des inscriptions berbères et arabo-islamiques.

Compte tenu de son importance, ce site archéologique a été inscrit sur la liste des sites protégés par le ministère de la Culture en 2017, garantissant sa conservation et son entretien, indique Sidi Hamoudi El Filali, directeur régional de la culture de la région Laâyoune-Sakia El Hamra.

Le responsable a aussi noté que ce site connait une intensification des missions scientifiques pour la réalisation des études archéologiques.

Par Hamdi Yara
Le 17/11/2024 à 18h45