Le nombre de chômeurs a baissé de 64.000 personnes, soit 29.000 en milieu urbain et 35.000 en milieu rural. Ce nombre est ainsi passé de 1.236.000 à 1.172.000 personnes entre le 3e trimestre de 2017 et la même période de 2018, fait savoir le HCP dans une note sur les principaux indicateurs du marché du travail du T3-2018.
Les replis les plus importants du taux de chômage ont été relevés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (-1,8 point), les femmes (-1,3 point) et les personnes ayant un diplôme (-1,1 point), relève la même source, ajoutant que malgré ces baisses, ce taux reste relativement élevé parmi ces catégories.
Il est de 27,5% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (contre 7,4% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus), de 13,8% parmi les femmes (contre 8,9% parmi les hommes) et de 17,1% parmi les détenteurs d’un diplôme (contre 4% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme).
Lire aussi : Voici la catégorie la plus touchée par le chômage au Maroc
Selon le diplôme, le taux de chômage des détenteurs d'un diplôme de formation professionnelle (23,9%) est supérieur à celui de l'ensemble des diplômés âgés de 15 ans et plus (17,1%), précise le HCP, faisant remarquer que ce taux est nettement plus élevé parmi les femmes (36,5%) que les hommes (19,3%) et parmi les citadins (24,2%) que les ruraux (20,6%).
Parmi cette catégorie, le chômage affecte beaucoup plus les jeunes âgés de 15 à 29 ans, avec un taux de 42,6% (52,3% chez les femmes et 37,7% chez les hommes) et il est de 14,3% parmi les personnes âgées de 30 à 44 ans et de 3,7% parmi celles âgées de 45 ans et plus.
Cette note fait également ressortir que près de 6 chômeurs sur 10 (57%) sont à la recherche de leur premier emploi (51,8% parmi les hommes et 68,1% parmi les femmes), tandis que les deux tiers des chômeurs (67,7%) chôment depuis une année ou plus (64,4% parmi les hommes et 74,7% parmi les femmes).
Lire aussi : Les jeunes diplômés sont les plus touchés par le chômage
D’un autre côté, poursuit le HCP, 26,8% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement (21,9%) ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur (4,9%) et environ 8% des chômeurs sont découragés par la recherche active d’un emploi (86% citadins, 56% masculins, 53% jeunes âgés de 15 à 29 ans et 80% diplômés).
Concernant le taux de sous-emploi, il est passé de 9,9% à 9,7% au niveau national, de 8,3% à 8,2% en milieu urbain et de 11,8% à 11,6% en milieu rural, au cours du troisième trimestre 2018, selon la même source, qui fait remarquer que le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a ainsi baissé, entre le T3-2017 et T3-2018, de 1.027.000 à 1.022.000 personnes au niveau national, de 479.000 à 484.000 personnes dans les villes et de 548.000 à 538.000 personnes en milieu rural.
Le HCP relève aussi que le taux de sous-emploi des hommes (11%) est deux fois plus élevé que celui des femmes (5,3%) et qu’il est presque de même niveau dans les villes (8,2% parmi les hommes et 8,5% parmi les femmes). En milieu rural, ce taux est 6,5 fois plus important parmi les hommes (14,8%) que parmi les femmes (2,3%). Ainsi, la population active occupée sous-employée est en majorité masculine (88%), rurale à 52,7%, jeune ne dépassant pas 30 ans à 37% et diplômée à 45,6%.
Par ailleurs, la note indique que parmi les 1.022.000 personnes en situation de sous-emploi, 853.000 (83,5%) exercent un emploi rémunéré (82,6%parmi les hommes et 90% parmi les femmes), ajoutant que les deux tiers des personnes en situation de sous-emploi (681.000) le sont pour des raisons liées à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi.
Près d'un actif sous-employé sur 4 (27,4%) travaille moins de 35 heures par semaine, 1 sur 3 (33,6%) entre 35 et 47 heures et 4 sur 10 (39%) travaillent plus de 48 heures par semaine.