Pour protester contre les répercussions de la flambée des prix à la pompe sur leur activité, les transporteurs routiers à Inezgane, comme partout dans le Royaume, poursuivent leur grève, dont l’appel a été lancé par cinq centrales syndicales (la Confédération démocratique du travail -CDT, l’Union marocaine du travail -UMT, l’Union générale des travailleurs du Maroc -UGTM, la Fédération démocratique du travail -FDT et l’Union nationale du travail au Maroc -UNTM).
Approché par Le360, Khalid Belghali, président de l’association marocaine du transport national et international, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), souligne que cemouvement de grève intervient suite à la flambée du prix du gasoil, les professionnels du secteur routier étant menacés par cette hausse: «certes le gouvernement a empêché cette augmentation fixée à 20%, du fait que le citoyen est touché par les conséquences économiques du Covid-19 et de la sécheresse, mais cette hausse du prix des carburants impacte lourdement nos recettes», explique-t-il.
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«Les bénéfices de l’Etat sont de 60% quand il s’agit uniquement de gasoil, estimés à 3 DH ou 3 DH et demi pour chaque litre. Même chose pour les distributeurs dont les profits oscillent entre 1 DH et demi et 2 DH pour chaque litre. Il faudrait penser à faire des concessions à leur niveau, pour baisser le montant des charges qui incombe aux professionnels, et de ce fait réduire leur marge bénéficiaire au profit des transporteurs routiers», précise ce syndicaliste.
D’ailleurs, selon Khalid Beghali, «le précédent gouvernement dirigé par El Othmani avait souligné que le prix du litre ne dépasserait pas les 10 DH, et cela en toutes circonstances».
Pour le président de ce syndicat, les chauffeurs et transporteurs routiers traversent une mauvaise passe: «la situation de nos confrères se dégrade de plus en plus. Aujourd’hui, il est même difficile pour les propriétaires des camions de rémunérer leurs chauffeurs. Nous appelons les ministères concernés à intervenir et trouver des solutions le plus rapidement possible, car cette hausse peut avoir de lourdes répercussions sur l’avenir de notre activité».