Un précédent. Le procureur général du roi de Casablanca, Hassan Matar, a dépêché des procureurs et leurs adjoints à la préfecture de police d’Anfa pour inspecter sur de nombreux dossiers soumis pour enquête à la police judiciaire, au service préfectoral de la police judiciaire ou encore à la brigade de lutte anti-drogue.
Cette visite inopinée a eu lieu vendredi matin au cours de laquelle, les procureurs du Roi ont rencontré des responsables et des chefs de service à la préfecture de police d’Anfa, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce weekend du 8-9 novembre.
Les procureurs du Roi ont demandé des explications sur les dossiers dont l’enquête a pris plus de temps que prévoit la procédure normale et sans que les personnes poursuivies ne soient déférées à la justice, croit savoir la publication.
Citant ses propres sources, Al Massae révèle que cette visite impromptue a ciblé des dossiers «sensibles» en ce sens que les procureurs du roi se sont penchés sur les PV des déclarations des victimes, lesquels n’ont pas été transmis au parquet dans les délais impartis. Les procureurs ont mis l’accent sur la nécessité d’une coordination entre le ministère public et la police et d’une mise en exécution des instructions du parquet dans plusieurs dossiers relatifs notamment à la perquisition du domicile et à la détention, ajoute la publication.
Sur le même registre, son confrère Assabah fait savoir que la visite inopinée des procureurs du Roi ne s’est pas limitée à la seule préfecture de police d’Anfa, mais a touché d’autres postes de police et de la gendarmerie royale à Casablanca pour inspecter sur des dossiers « tombés aux oubliettes ». Selon des sources d’Assabah, ces dossiers «se comptent par milliers, dont certains remontent à plus de dix ans». Pour la publication, la responsabilité incombe en premier lieu aux éléments de la police qui ne se sont pas conformés à la loi pour identifier les personnes faisant l'objet d’avis de recherche. Des éléments de la police seront amenés à s’expliquer sur ce retard pris dans le traitement des dossiers, avance le journal, qui n’écarte pas l’éventualité de sanctions à l’encontre des éléments de police responsables de cette situation qui porte atteinte aux intérêts des citoyens et à la crédibilité de la justice.
Cette campagne d’inspection se fixe pour objectif de résoudre les dossiers en suspens pour que la justice prenne son cours normal tout en fixant un délai précis pour trancher dans les affaires judiciaires.