Un célèbre night-club à Harhoura a été démoli, jeudi, par les autorités locales de la préfecture de Skhirat-Témara. Le site, réputé pour ses scandales, ses bagarres et ses nuisances sonores, avait fait l’objet de plaintes des riverains. Ce qui a alerté les services sécuritaires et les autorités compétentes.
En consultant les documents administratifs du night-club, ses autorisations et la licence de débit de boisson, les autorités ont découvert que tout le site était bâti en violation du code de l’urbanisme, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 13 et 14 mai.
Ce site, précisent les mêmes sources, «a été cédé, en 2010, par son fondateur, l’ancien président de la commune de Harhoura, feu Faouzi Benallal, à une ressortissante marocaine installée en Allemagne, en contrepartie d’une somme de cinq millions de dirhams».
Et de souligner que «le pouvoir dont disposait à l’époque feu Faouzi Benallal, qui avait dirigé la commune pendant trois mandats, a permis de dissimuler les violations au code de l’urbanisme qui caractérisent ce site et d’autres constructions immobilières à Harhoura». Le célèbre night-club, rappelle le quotidien, a vu le jour après «la transformation d’une villa pour lancer un site d’attractions nocturnes dans une zone d’habitation sans aucun respect de la règlementation en vigueur».
Dans ce sillage, les sources du quotidien ajoutent que «cette décision prise par le wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed Yacoubi, ne se limitera pas à ce célèbre night-club, mais s’étendra à d’autres constructions anarchiques bâties sur le domaine maritime sans respect des lois en vigueur, en plus des projets immobiliers construits anarchiquement par certaines amicales d’habitat, à Skhirat, Témara, Oued Ykem et d’autres zones de la région de Rabat-Salé-Kénitra». Autant dire que l’ère de l’anarchie urbanistique est révolue dans cette région.