La décision de soumettre ces parkings au paiement des usagers «a été prise unilatéralement par la commune de Harhoura que dirige l’Istiqlalien Mohamed Lakhrif», a affirmé un élu local sous le couvert de l’anonymat dans une déclaration pour Le360. Une décision qui a soulevé la colère des riverains de ces parkings, et pour cause: ils devront désormais payer pour parquer leurs véhicules à proximité de leurs habitations ou de leurs commerces.
Devenues payantes du jour au lendemain, ces zones de stationnement, parmi lesquels des parkings souterrains, sont situées sur l’avenue Mustapha Assayeh, le cœur de cette station balnéaire sise dans la banlieue de Rabat. Le360 a tenté de contacter le maire pour obtenir sa version des faits, mais ce dernier est resté injoignable.
Le tarif de stationnement, fixé à 5 dirhams par heure, est jugé excessivement élevé par les usagers, alors qu’il faut s’acquitter de 400 dirhams pour l’abonnement mensuel, voire à 500 dirhams si l’horaire de nuit y est inclus.
«Ces prix sont extrêmement élevés pour les citoyens, en particulier pour les commerçants et les professions libérales installés non loin de ces parkings», s’indigne Youssef C, un habitant de cette zone. Un tenancier de café a pour sa part attiré l’attention sur le manque à gagner causé à son commerce par l’instauration du stationnement payant: «Cette semaine, mes recettes ont baissé de presque 20%», a-t-il assuré.
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Cet habitant n’a pas manqué de critiquer la décision de la commune de céder la gestion de ces parkings à une entreprise privée, dans le but de renflouer ses caisses, sans prendre en considération la dépense que cela représentera pour les citoyens. Et de rappeler que, pendant ce temps-là, «plusieurs villes ont fait le choix inverse, en instaurant la gratuité des parkings, notamment à Mohammedia, Tanger et Al Hoceima».