Harcèlement sexuel dans les universités: le CESE en fera une priorité en 2022

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Revue de presseKiosque360. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) compte se pencher sur les questions de chantage et harcèlement sexuels dans les universités et en faire une priorité en 2022. Voici la démarche et l’approche du CESE dans cette revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 06/12/2021 à 18h51

Après les scandales liés aux chantages et aux harcèlements sexuels qui ont secoué l'université Hassan Ier de Settat, dans l’affaire communément appelée «sexe contre bonnes notes», le Conseil économique, social et environnemental (CESE) compte descendre sur le terrain universitaire pour sensibiliser à ce fléau et le combattre.

Pour ce faire, le CESE, présidé par Ahmed Réda Chami, envisage le lancement d’une étude pour cerner le phénomène dans les universités marocaines. L’annonce a été faite par le président de cette institution lors de la présentation du budget sectoriel du CESE devant les parlementaires, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 7 septembre.

Et Ahmed Réda Chami de préciser que «le harcèlement sexuel dans les universités sera parmi les projets prioritaires du CESE durant l’exercice 2022». L’étude du CESE sera basée sur «des rencontres avec les étudiants, le recueil des données sur des formulaires et des séances d’écoute», font savoir les sources du quotidien.

Ceci permettra au CESE de mesurer l’ampleur du phénomène par des outils scientifiques et de le cerner dans l’objectif de faire des recommandations dans ce sens. Le projet de cette étude, poursuit le quotidien, intervient après la dernière affaire de harcèlement sexuel qui a secoué l'université Hassan Ier de Settat et dans laquelle cinq professeurs sont impliqués.

Cette affaire, rappelle-t-on, a éclaté lorsque des étudiantes ont révélé des conversations à caractère sexuel échangées avec un professeur sur la messagerie instantanée WhatsApp. Ce professeur leur «aurait proposé des relations sexuelles contre des bonnes notes». Aujourd’hui, l’affaire est devant la justice qui a décidé de poursuivre les cinq professeurs impliqués dans cette affaire. Il s’agit de professeurs des départements de droit public et d’économie. Les chefs d’accusations retenus contre eux: «l’abus de pouvoir, l'attentat à la pudeur avec violence, le harcèlement sexuel, l'incitation à la débauche, le chantage sexuel, la falsification de documents officiels». Le procès démarre ce mardi 7 décembre au tribunal de première instance et à la Cour d’appel de Settat.

Par Mohamed Younsi
Le 06/12/2021 à 18h51