Afin de mettre en œuvre les plans de sécurité et d’organisation du Hajj 1445, les autorités saoudiennes ont décidé de déloger des Lieux Saints l’ensemble des touristes étrangers ne disposant pas d’un visa confirmé pour le Hajj.
Aucune entrée n’est permise à La Mecque sans ce visa, auquel peuvent prétendre des candidats au pèlerinage qui ont participé à un tirage au sort dans leur pays d’origine.
Selon Assabah de ce mardi 4 juin 2024, «les visas de tourisme, de ‘complaisance’ ou de visite d’affaires ne permettront pas l’entrée dans les Lieux Saints du 23 mai au 29 juin» de l’année 2024, correspondant à l’année 1445 du calendrier de l’Hégire.
Parallèlement à ces mesures, indique Assabah, «les autorités sécuritaires saoudiennes mènent une série de campagnes dans les parages des Lieux Saints à l’encontre de clandestins qui auraient élu domicile dans le quartier Al Aziziyya, et dans des immeubles situés à cinq kilomètres de La Mecque».
Ces étrangers, qui ne détiennent pas un visa spécifique au hajj et sont Marocains, Égyptiens et Indonésiens, sont conduits à l’extérieur de la zone réservée aux pèlerins, précisent des interlocuteurs interrogés par le quotidien.
Assabah précise que «des centaines de Marocains qui se sont retrouvés à être escroqués par certaines agences de voyage sont devenus comme des otages, et se retrouvent installés dans des appartements exigus, dans des conditions de vie extrêmement difficiles. Ils sont contraints de rester nuit et jour à l’intérieur, de peur d’être interpellés par les autorités saoudiennes, ne disposant pas de permis confirmé pour le Hajj» de cette année 1445.
Ces Marocains auraient pourtant versé des sommes comprises entre 55.000 et 60.000 dirhams à des intermédiaires, qui ciblaient des personnes qui n’avaient pas été tirées au sort, expliquent ces mêmes interlocuteurs.
Ils ont été embarqués pour des vols en direction de l’Arabie Saoudite, pourvus d’un visa de tourisme, avant le début de la saison du Hajj, afin d’y séjourner en tant que touristes, en attendant le début du pèlerinage qu’ils allaient effectuer clandestinement.