Alors que l’accomplissement du hajj a touché à sa fin, le bilan dressé par les associations de voyagistes du royaume est loin d’être reluisant. Des voix s'élèvent pour dénoncer les dysfonctionnements constatés et font état, dans leur évaluation de l’opération du pèlerinage 1435, d’une édition désastreuse, déplorant le manque de rigueur du coordonnateur national de l’opération, chapeautée par la Fédération Nationale des Agences de Voyages du Maroc, qui n’a pas su trouver le modus operandi pour assurer un pèlerinage sans ratés.
Malgré un budget conséquent, cette opération hajj s'est parfois déroulée dans une véritable anarchie. Les associations, qui montent au créneau, ont signalé des prestations médiocres, évoquant l’amateurisme et l’incompétence des structures prestataires. Des déboires récurrents, avec entre autres le problème de mise en route des pèlerins. Sur le plan de l'hébergement, du transport et de la restauration, beaucoup se sont retrouvés livrés à leur sort devant la défaillance de leurs accompagnateurs, pourtant censés veiller à leur bien-être.
Selon ce qui ressort des rapports, les conditions de transport des pèlerins ont été loin de garantir les commodités les plus élémentaires. La société contractuelle de transport a mis à la disposition des agences de voyages un parc d’autocars vétustes. Les pèlerins ont donc été contraints de rejoindre d’autres agences pour accomplir leurs rites dans les temps. Le transport aérien a pour sa part connu ses habituels ratés et défections. Le retour des pèlerins s’est fait dans la douleur, perturbé par une interminable attente pour une centaine de fidèles. Pour tous ces manquements et bien d'autres, les associations ont lancé des doléances et requêtes, une fois la session du hajj clôturée, pour que des dispositions et sanctions soient prises pour éviter de pareils désagréments pour les prochaines éditions.