Mercredi dernier, les services de la gendarmerie royale de Had Soualem ont mis fin aux activités criminelles d’un escroc qui se faisait passer pour un procureur du Roi travaillant au parquet de Rabat, rapporte Assabah dans son édition du vendredi 11 novembre.
Selon les sources du quotidien arabophone, l’escroc, âgé de 57 ans, a fait tomber dans son piège de nombreux jeunes de Had Soualem, en leur faisant miroiter que, de par ses présumées hautes fonctions judiciaires, influences et relations avec les cercles de décision, il pouvait leur trouver rapidement un bon emploi au sein de la fonction publique, et dans n’importe quelle ville du pays.
Ce faux procureur du Roi s’est fait aider dans ses basses œuvres par son complice, un boucher de son état, qui lui servait de rabatteur. En effet, ce dernier entrait en contact avec les jeunes chômeurs et parfois avec leurs familles pour leur proposer les services d’un «homme de loi influent» en vue de décrocher rapidement un emploi dans la fonction publique.
C’est également le boucher qui fixait la contrepartie financière exigée par le faux procureur du Roi, tout en précisant que ce dernier viendrait en personne pour la récupérer, dont le montant variait en fonction de l’importance de l’emploi demandé.
Le pot-aux-roses a été découvert suite à une plainte déposée par une femme auprès de la gendarmerie royale de Had Soualem. Elle y révèle avoir été victime d’une escroquerie de la part d’un duo formé par un boucher et un faux procureur du Roi. Elle affirme leur avoir versé la somme de 60.000 dirhams en liquide en plus d’un chèque de 10.000 DH, en contrepartie de la garantie d’une embauche rapide pour son fils au sein de la fonction publique.
Assabah explique que c’est sur la base de cette plainte qu’une enquête a été déclenchée, et a d’abord ciblé le boucher qui a été clairement identifié. Ce dernier a été rapidement interpellé dans un restaurant, sauf que son complice qui se trouvait à ce moment avec lui, s’est opposé à cette arrestation en se présentant aux gendarmes comme procureur du Roi.
Mais après avoir informé le chef de brigade de la gendarmerie de cette «surprise», ce dernier a ordonné d’appliquer la loi et de faire fi de cette fausse fonction si le concerné ne présentait pas une carte professionnelle en bonne et due forme. Finalement, l’intervention de la plaignante a permis d’identifier le faux procureur du Roi et de procéder à son arrestation.