Les autorités locales de la préfecture de Nouaceur n’ont pas démoli toutes les constructions clandestines pour lesquelles elles avaient été mobilisées en force vendredi dernier. Dans sa Une du lundi 27 juillet, Assabah rapporte que seules 40 habitations clandestines sur 148 construites pendant le seul mois de Ramadan ont été détruites à Douar Mkansa. D’autres quartiers, tels que Mzabyine ou Houami, ont été «ignorés».Des sources ont révélé au quotidien arabophone que, pour la réussite de cette opération, les autorités locales ont dû se faire aider par des agents d’autorité des Caïdats voisins. Et il faut dire que l’intervention aurait pu tourner au drame, souligne le journal. L’opération s’est en effet déroulée dans un climat pour le moins tendu, notamment «à cause de certains élus et intermédiaires qui ont essayé de remonter les populations contre les forces de l’ordre venues démolir leurs constructions», précise Assabah.
Le quotidien rappelle également que la Commune de Bouskoura n’a pas entamé de démarches à l’encontre de ces habitats clandestins, tous construits de nuit durant le mois sacré. Ce qui a limité l’intervention des forces publiques. D’après Assabah, l’approche de l’échéance électorale est pour beaucoup dans le relâchement général que connaît cette zone.Des sources ont en effet révélé au quotidien arabophone que, selon les autorités locales, le président de la commune aurait fermé les yeux sur les activités illicites des membres de cette mafia de l’habitat insalubre et clandestin. Pire. Au lieu de faire en sorte de stopper l’urbanisme clandestin qui gangrène la juridiction, il aurait émis 1.250 autorisations de raccordement au réseau électrique.
Les forces de l’ordre ont été obligées de mettre fin à leur intervention de peur que la situation ne dégénère en confrontation avec les habitants de Douar Mkansa. Ces derniers se sont en effet mis à jeter des pierres, provoquant un mouvement de panique. Dans ce chaos, un Caïd a été grièvement blessé et seule la patience des agents des forces de l’ordre a permis d’éviter le pire, souligne le quotidien.Rappelons enfin que le président de la Commune de Bouskoura a été pointé du doigt par les magistrats de la Cour des comptes dans plusieurs affaires d’habitats insalubres et clandestins.