Les négociations entre la commission ministérielle et les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs se poursuivent, accouchant de nouvelles concessions faites aux enseignants, sans toutefois parvenir à les convaincre de reprendre le chemin des cours. La prolongation du mouvement de grève, qui dure depuis plusieurs semaines, fait désormais craindre une «année blanche» dans l’enseignement public, mais aussi l’impossibilité de tenir les examens nationaux dans l’enseignement privé marocain.
«La grève actuelle des enseignants n’a pas encore eu d’impact sur l’enseignement privé, mais le bon déroulement des examens dans les établissements privés dépend étroitement du secteur public», assure une source de la Fédération de l’enseignement privé dans une déclaration pour Le360. «Si les examens nationaux venaient à être reportés en raison des grèves, la décision s’appliquera également à l’enseignement privé», explique-t-elle.
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Et pour cause, si le débrayage se poursuit jusqu’à la date de tenue des examens, la tenue de ces derniers sera remise en question, puisque la surveillance durant les épreuves et la correction des copies sont assurées par des enseignants de l’Éducation nationale. Et cela vaut pour l’ensemble des examens nationaux et des certifications, du primaire comme du secondaire.«La grève soulève surtout le défi de la correction des copies pour l’ensemble des examens nationaux. Même les candidats libres au baccalauréat ne pourront pas y échapper», informe-t-il.
À l’image d’autres dirigeants d’écoles privées, notre interlocuteur reste optimiste, éloignant la perspective d’un report ou d’une annulation des examens, et écartant la possibilité d’une année blanche. «Nous avons confiance en la capacité du ministère de l’Éducation à trouver une solution», assure-t-il, espérant toutefois une issue aussi rapide que possible. «Il est nécessaire de conclure d’un accord entre le ministère et les enseignants dans les plus brefs délais, car le blocage de cette situation pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du système éducatif. Cela pourrait même remettre en question la crédibilité du baccalauréat marocain aux yeux des universités étrangères», conclut-il.