Grève générale: les médecins du public menacent de démissions collectives

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Revue de presseKiosque360. En commémoration de leur grande marche de mai 2011, les médecins du secteur public seront en grève les 25 et 26 mai prochains.

Le 24/05/2021 à 20h41

Les blouses blanches ne décolèrent pas. Ce 24 mai, les médecins du secteur public ont brandi de nouveau la carte de la grève, en appelant à un débrayage de 48 heures, mardi et mercredi 25 et 26 mai prochains, dans toutes les institutions sanitaires, à l’exception des services de réanimation et d’urgence. Cette grève sera accompagnée d’une marche dont la date sera annoncée ultérieurement.

Dans sa livraison du 25 mai, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia explique que le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) est à l’origine de cet appel à la grève. “Cette grève est une réponse au gouvernement qui tourne encore le dos au dossier revendicatif des médecins du secteur public qui a réalisé des progrès très avancés, de l’avis-même du premier responsable du secteur lors de l’une de ses interventions devant une commission parlementaire”, expliquent les instigateurs de cette grève, en référence au ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb.

Les médecins du secteur public menacent ainsi de présenter des démissions collectives et de porter des blousons noirs avec des brassards portant le nombre 509, en référence à l’indice 509. Cette revendication des médecins s’explique ainsi par le fait que le barème en vigueur prévoit qu’un médecin généraliste, tout en ayant un bac+8, est rémunéré de la même manière qu’un détendeur de master (bac+5). En cas d’application de l’indice 509, le salaire mensuel net d’un médecin généraliste passerait de 8.609 dirhams à 12.300 dirhams, soit plus de 3.600 dirhams nets de différence.

Cette grève, qui intervient en commémoration de leur grande marche de mai 2011, est aussi l’occasion pour le SIMSP d’exhorter le ministère de la Santé à ouvrir un débat national sur le statut de la fonction publique de santé. Le syndicat considère ainsi que le médecin est au centre de tout le système de santé et que son représentant légal n’est autre que les personnes concernées elles-mêmes par la question.

Dans son communiqué, le SIMSP note par ailleurs que le système de santé actuel est marqué par une pénurie grave et majeure de cadres sanitaires, ajouté à la réticence des jeunes médecins à travailler dans le secteur public. Le Syndicat met en garde les responsables de la rédaction du statut de la fonction publique de santé d’écrire des lois taillées sur mesure pour le ministère de la Santé, au détriment des médecins travaillant dans le secteur public. 

Par Khalil Rachdi
Le 24/05/2021 à 20h41