Les transporteurs de marchandises ont observé depuis le lundi 7 mars dernier, et sur trois jours, un mouvement de grève, pour protester contre la hausse du prix du gasoil. Une grève qui intervient suite à plusieurs rounds de discussions menés par le ministère du Transport avec des syndicats ainsi que des fédérations de transporteurs routiers.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 10 mars, les syndicats des transports routiers de marchandises, affiliés à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), à la Confédération démocratique du travail (CDT), à l’Union marocaine du travail (UMT) et à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), indiquent que «le taux de participation, de 75%, à cette grève générale nationale a dépassé toutes les attentes».
Ces syndicats annoncent également leur décision de renoncer à une prolongation de deux jours supplémentaires de cette grève générale (initialement prévue ces 10 et 11 mars 2022).
Plusieurs transporteurs routiers, dont ceux affiliés à la fédération du transport et de la logistique (FTL) et aux associations de professionnels relevant de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), n’ont pas suivi ce mouvement de grève.
Contacté par Le360, un interlocuteur de la fédération du transport et de la logistique (FTL), affiliée à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui n’a pas participé à cette grève, met en doute le taux de mobilisation avancé par ces représentations syndicales, étant donné que dans plusieurs points névralgiques de transport de marchandise, notamment à Casablanca, le mouvement de circulation des marchandises n’a pas été affecté.
La FTL avait expliqué dans un précédent communiqué que le contexte économique actuel, marqué par l’impact de la crise du Covid-19 et par les répercussions des conditions climatiques sur le Maroc, n'était «pas propice à l’entrée en grève», bien que la fédération soit consciente des problèmes que vit actuellement le secteur, d'autant que «le dialogue sur les doléances des professionnels du secteur se poursuit et ne s'est jamais interrompu, que ce soit avec le ministère des Transports et de la Logistique ou avec l'ensemble des départements ministériels concernés».
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