«Arrêtez la grève, reprenez les cours et discutons ensuite», tel a été le mot d’ordre qu’Abdellatif Miraoui a lancé à l’adresse des étudiants grévistes, dans la matinée de ce vendredi 19 avril, devant la commission parlementaire de l’enseignement, des affaires culturelles et sociales de la Chambre des conseillers.
Tout en espérant que cet appel trouve un écho favorable auprès des grévistes qui boycottent les cours depuis trois mois, le ministre a déclaré que ses propos traduisent «notre volonté d’ouvrir le dialogue avec les intéressés», mais une fois que les grévistes reprennent les cours.
Abdellatif Miraoui a souligné que les grévistes ont «la responsabilité» de sauver l’année universitaire, ajoutant que les examens du premier semestre pourraient être rattrapés en juillet prochain. Le ministre a indiqué que «l’ensemble de la société avec ses différentes composantes, élus, députés, professeurs, partis politiques, syndicats, parents, ONG et acteurs associatifs invitent régulièrement les étudiants à reprendre les cours». «J’appelle les grévistes à la sagesse avant qu’il ne soit trop tard, car leurs sort et avenir en dépendent», a martelé le ministre, allusion à la possibilité d’une année blanche.
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Pour éviter le pire, il a invité les grévistes à reprendre rapidement le chemin des facultés de médecine avant la fin du mois d’avril, échéance au-delà de laquelle l’année universitaire ne pourrait être sauvée. Il a en outre appelé «les perturbateurs» qui sont animés par des motivations inavouées (voire politiques) «à cesser les provocations et à ne dresser aucun obstacle devant ceux qui veulent cesser la grève et passer les examens». «Nous sommes ouverts au dialogue sérieux», a-t-il dit au sujet des doléances des étudiants, mais «après la reprise des cours», a conclu le ministre avant de préciser que la réforme des études de médecine est «dans l’intérêt du Royaume du Maroc».
Les grévistes rejettent la réduction de 7 à 6 ans de la durée de l’enseignement en médecine, estimant que cette réduction va se faire au détriment de «la qualité de l’enseignement». C’est «archi-faux», leur rétorquent Abdellatif Miraoui et son confrère de la Santé, Khalid Aït Taleb.