Face à une série d’actes de vandalisme qui ont touché plusieurs régions du Royaume, les petits entrepreneurs se sont soulevés pour dénoncer les destructions et les vols dont leurs projets ont été victimes.
La semaine dernière, ils ont exprimé leur colère et demandé l’ouverture d’enquêtes afin d’identifier et de poursuivre les responsables de ces incidents, qui ont causé d’importants dégâts aux commerces et aux petites et moyennes entreprises (PME). Ils réclament également des compensations pour les pertes subies, indique le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 7 octobre.
La Confédération marocaine des très petites, petites et moyennes entreprises (CGPME) souligne que ces entrepreneurs payent un lourd tribut, malgré leurs défis quotidiens. Les actes de violence ont principalement visé les biens de citoyens, et en particulier ceux des petits entrepreneurs, innocents des troubles survenus, mais pourtant exposés à de lourds risques et contraintes, a-t-on lu.
La confédération a appelé à une intervention rapide pour indemniser les victimes, en demandant au gouvernement de mobiliser des aides financières urgentes pour les entrepreneurs affectés. Parmi les mécanismes proposés figurent l’Initiative nationale pour le développement humain, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, ainsi que le Fonds de gestion des catastrophes, la situation étant qualifiée de véritable tragédie.
Parallèlement, la CGPME insiste sur la nécessité d’une enquête transparente et approfondie pour identifier les auteurs des actes de vandalisme et les tenir responsables, écrit Assabah. Elle propose également plusieurs mesures de soutien aux PME et TPE, notamment: des facilités fiscales, des prêts sans intérêts, la reprogrammation des remboursements des crédits pour les entrepreneurs touchés, ainsi qu’une intégration effective dans les programmes d’accompagnement gouvernementaux.
La confédération a illustré la gravité de la situation par des témoignages poignants. L’un d’eux concerne un jeune entrepreneur de 24 ans, qui avait travaillé dur pour lancer son commerce de bracelets en argent. Après avoir équipé son magasin, il a dû partir accomplir son service militaire et; pendant son absence, son local a été vandalisé et pillé.
Une autre victime est une jeune veuve et mère, coiffeuse de sa profession. Après des années d’efforts pour monter son salon, elle a vu son commerce complètement détruit par des vandales pendant la nuit, toutes ses machines et équipements ayant été brisés, compromettant ainsi son avenir professionnel.
Ces témoignages mettent en lumière la vulnérabilité des petits entrepreneurs face aux crises et à la violence et appellent à des mesures urgentes pour protéger ce secteur-clé de l’économie marocaine, conclut Assabah.








