Fruits et légumes: la forte intrusion des intermédiaires derrière la hausse des prix

Dans un marché de fruits et légumes à Fès, le 27 mars 2023. map

Revue de presseLes prix des fruits et légumes flambent malgré une baisse observée sur les marchés de gros. Les producteurs attribuent cette augmentation à l’intervention des intermédiaires et des spéculateurs qui réalisent des marges bénéficiaires anormalement élevées. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 21/03/2025 à 22h09

Les prix des fruits et légumes connaissent une augmentation significative sur les marchés de détail, malgré une baisse observée sur les marchés de gros due à l’abondance des produits. Les producteurs attribuent cette hausse à la prolifération des intermédiaires et des spéculateurs qui s’immiscent entre les marchés de gros et les consommateurs, rapporte Al Akhbar dans son édition du week-end (22 et 23 mars).

Ils soulignent que les agriculteurs, tout comme les consommateurs, constituent les maillons les plus vulnérables de la chaîne de distribution, n’ayant aucun contrôle sur la fixation des prix de vente.

Selon Khalid Saidi, président de l’Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL), les producteurs subissent des pertes considérables en raison des aléas climatiques. En revanche, les intermédiaires réalisent des profits garantis, avec des marges bénéficiaires bien supérieures à celles des producteurs, ce qui contribue à la flambée des prix sur les marchés de détail. Cette inflation se répercute directement sur le pouvoir d’achat des consommateurs en bout de chaîne.

Le même intervenant a également pointé du doigt les contraintes accrues liées aux coûts de production. Ces derniers ont effet connu une hausse significative depuis la pandémie de Covid-19 et le conflit russo-ukrainien. Les prix des intrants agricoles ont ainsi doublé, voire triplé, atteignant des niveaux sans précédent.

Les agriculteurs n’ont aucune influence sur les prix de vente au détail, car ils ne peuvent pas vendre directement aux consommateurs, souligne le président de l’APEFEL. Ils sont contraints de passer par les marchés de gros, où les intermédiaires prennent le relais.

Face à cette situation, Khalid Saidi a proposé de réfléchir à de nouveaux mécanismes de distribution permettant d’établir un lien direct entre les producteurs et les consommateurs. Il a déploré la multiplication des intervenants dans la chaîne de distribution, qui renforce la vulnérabilité des agriculteurs et des consommateurs, tout en permettant aux intermédiaires de réaliser des marges bénéficiaires anormalement élevées.

Par Hassan Benadad
Le 21/03/2025 à 22h09

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