Les fortes pluies vécues un peu partout dans le Royaume, en fin de semaine dernière, sont certes à bien des égards bienfaitrices, surtout au vu du contexte de grave sécheresse que traverse le pays, depuis quelques années.
Cependant, dans certaines régions, ces intenses précipitations ont occasionné bien des désagréments aux habitants. Dans les montagnes du Rif, près d’Al Hoceïma, il a ainsi abondamment plu et neigé à certains endroits, ce qui a isolé les habitants de certains douars, qui pâtissent d’un déficit d’infrastructures routières.
Assabah de ce mercredi 3 avril 2024 décrit le calvaire que vit actuellement une partie de cette population du nord, à cause des fortes pluies.
L’une des difficultés que rencontrent ces habitants, relate le quotidien, réside dans les efforts importants qu’ils ont dû déployer pour que leur bétail puisse continuer à être nourri. En effet, les terres de plusieurs champs escarpés se sont retrouvés ensevelies sous la neige.
De plus, les habitants d’un grand nombre de communes (dans les circonscriptions de Tarkist et Beni Ouriaghel, dont la région de Ketama), vivent depuis la semaine dernière dans un froid glacial.
Malgré la fonte des neiges dans certaines de ces régions escarpées, les températures peinent encore à dépasser la barre symbolique des 10°C, tout particulièrement à la nuit tombée.
Autre constat qu’effectue Assabah dans ces régions: le cas préoccupant des sans-abri, pour lesquels les autorités locales n’ont, cette année, pas lancé de plan spécifique afin de leur offrir un toit en cette période de grand froid.
C’est pourquoi un grand nombre d’entre eux, dans les petites villes et les douars, n’ont pas eu d’autre possibilité que de s’abriter sous la devanture des cafés, où ils se tiennent enveloppés, tout au long de ces froides journées, dans les couvertures dont ils se servent d’habitude pour dormir la nuit.
Même les habitants de ces régions éprouvent de grandes difficultés à faire face à ce grand froid, car il leur est quasi-impossible de trouver du bois pour se chauffer. Seuls ceux qui n’ont pas hésité à retrousser leurs manches, et qui ont eu recours aux méthodes traditionnelles de la coupe du bois dans les couverts forestiers avoisinants, ont pu assurer aux leurs un peu de chaleur, en cette rude période.
A ce propos, Assabah rappelle qu’en cette dure période, les préoccupations se concentrent surtout vers les habitants des montagnes près d’Al Hoceïma, dont les conditions de vie sont peu enviables, même le reste de l’année, quand le climat devient plus clément.
Quand ceux-ci se retrouvent à subir des intempéries comme celles qu’ils ont vécues ces derniers jours, ils se retrouvent coupés des échanges qui font habituellement leur quotidien, à cause des routes qui se retrouvent impraticables, car ensevelies sous la neige.