Le360 s’est rendu, samedi 16 juillet 2022 dans la région semi-aride de Tiflet, à 60 km au nord-est de Rabat, où il s’est enquis des conditions de vie sous cette chaleur torride. Ce jour-là, à 16h00, le thermomètre affichait 35°C dans le village de Moghane, à quelques km au sud de Tiflet. L’air chaud y était difficilement respirable alors que les paysans étaient rares à se livrer à des activités à l’extérieur.
Le bétail de la région a été maintenu dans des granges pour être protégé de la chaleur et du soleil sauf pour les bêtes contraintes de paître dans les champs, faute de foin et d’aliments industriels dédiés au bétail.
Interrogés, les paysans ont été unanimes à dire que la canicule, la sécheresse et la rareté de l’eau ont compliqué leurs conditions de vie. Habiba, épouse d’un paysan, a ainsi affirmé qu’elle revenait tout juste d’un puits situé à 4 km où elle avait dû se rendre pour pouvoir remplir quelques bidons d’eau.
Lire aussi : Retard des pluies, taux de remplissage des barrages… Quel avenir pour la campagne agricole 2022 au Maroc?
«Ici, c’est presque la pénurie d’eau», explique de son côté son mari, Mohamed, indiquant par ailleurs que la sécheresse a impacté négativement les vignobles de la région.
Pour sa part, le couple formé par Ahmed et Mina regrette la forte sécheresse qui affecte en 2022 tout le Maroc. «La rareté de l’eau a impacté même les régions qui étaient habituellement arrosées par des précipitations abondantes, comme c’est le cas à Boulemane, près de Sefrou, d’où nous sommes originaires», a déploré Ahmed, en scrutant le ciel.
Selon la météorologie nationale, la canicule persistera jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Une canicule, ou vague de chaleur, est un phénomène météorologique de températures de l'air anormalement fortes, tant diurnes que nocturnes, se prolongeant de quelques jours à quelques semaines, dans une zone relativement étendue.