Les services de police ont fini par arrêter les membres du réseau de pédopornographie en cavale depuis 2015, nous apprend le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce vendredi 3 janvier 2020.
Composé de deux Français et un Marocain, ce réseau, maquillé en boîte de production, réalisait des photos et des films de pornographie juvénile, dont les principaux acteurs sont des mineurs de moins de 13 ans. Parmi eux, plusieurs enfants de Marocains résidant à l’étranger, ajoute le média casablancais.
Les trois pédophiles visaient les quartiers les moins bien lotis de la région afin de les recruter, profitant ainsi de la vulnérabilité financière des enfants. C’est d’ailleurs la mère d’une des victimes qui a tiré la sonnette d’alarme en 2015. Ne pouvant s’occuper de son fils, qui fuguait sans cesse pour se rendre dans un appartement situé dans la périphérie de Barcelone, elle décide de le placer dans un foyer pour mineurs.
Elle a partagé ses soupçons avec la directrice du foyer qui a tenté d’interroger l’enfant, juste avant qu’il ne se sauve. Les interrogations reprennent de plus belle lorsque quelques semaines plus tard, trois autres garçons ont pris la fuite d’un second foyer. La directrice les a alors récupérés au poste de police afin de les ramener à la résidence.
Cette dernière a notamment trouvé en possession des enfants, du tabac et de l’argent. Trop d’argent pour des enfants de leur âge. Les interrogeant, ces mineurs lui ont alors parlé d’une maison en périphérie. La même évoquée par la mère du premier enfant. La directrice décide d’alerter la police qui ouvre une enquête. Suite à une perquisition de la maison, la police a mis la main sur les accusés ainsi que sur les films.
L’enquête les a menés vers une centaine de victimes d’origines marocaine et espagnole qui ont tourné dans des films vendus dans 45 pays à près de 600 personnes. Les accusés attiraient leurs victimes avec des billets de 10 à 20 euros, ajoute le journal. Les deux Français pédophiles produisaient des films pornographiques, avant de faire "jouer" des enfants.
L’affaire a tout d’abord été jugée en novembre dernier au tribunal de Tarragone, sans les trois principaux protagonistes du réseau. Ils étaient toujours en fuite.