Mi-novembre, les cabinets médicaux commencent déjà à se remplir de patients fiévreux. Une accélération inhabituelle des syndromes grippaux qui sonne comme un avertissement. Le coupable? Un variant mutant de la grippe A(H3N2), le «sous-clade K», qui fait des ravages dans l’hémisphère Nord.
Avec sept mutations accumulées cet été 2025, ce variant échappe en partie à notre immunité habituelle. Débutée au Japon, la maladie a vite gagné les États-Unis, le Canada et l’Europe. Au Maroc, on observe le même schéma: une saison qui démarre plus tôt et plus fort, explique Tayeb Hamdi, médecin.
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«On constate sur le terrain, en attendant les chiffres du ministre de la Santé, une accélération des cas de syndromes grippaux depuis mi-novembre, qui s’intensifie ces derniers jours, au lieu d’un démarrage en décembre», note le médecin.
Les symptômes causés par l’infection à ce nouveau venu restent semblables à ceux provoqués habituellement par les autres virus de la grippe saisonnière, à savoir fièvre élevée (39 °- 40°C), frissons, maux de tête, nez qui coule, douleurs articulaires et musculaires, toux sèche, des fois diarrhée, vomissements… détaille Tayeb Hamdi.
Les plus vulnérables (seniors de plus de 65 ans, personnes avec maladies chroniques, femmes enceintes, immunodéprimés et tout-petits de 6 mois à 5 ans) sont en première ligne pour des formes graves, alerte-t-il.
Les gestes barrières à adopter
Et pour le quotidien? Les gestes barrières reviennent en force. En cas d’apparition de symptômes, le médecin recommande de rester chez soi, limiter les contacts avec les autres, surtout avec les personnes vulnérables, laver les mains très régulièrement, aérer les pièces de vie plusieurs fois par jour et porter un masque dès qu’un contact est inévitable.
Côté vaccination, il y a tout de même une bonne nouvelle. Les vaccins 2025-2026, même s’ils ont été conçus pour une souche antérieure du virus, continuent d’offrir une protection significative, en particulier contre les formes graves, comme l’ont montré les données britanniques. «Il est encore temps de se faire vacciner», insiste le médecin. Environ deux semaines après l’injection, la protection est en place.








