Fès: la mère auteure du triple infanticide devant le procureur

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La ville de Fès s'est réveillée dimanche sur une tragédie des plus sordides. Une mère a mis fin de ses propres mains à la vie de ses trois enfants.

Le 29/06/2015 à 16h19

La mère qui a assassiné trois de ses enfants, dimanche à Fès, a été déférée aujourd'hui devant le procureur du roi pour triple infanticide, a déclaré une source locale bien informée. Il est probable que le sort de cette femme sera scellé en ayant recours à une expertise psychiatrique qui déterminera si elle est responsable ou non de son acte, ajoute la même source.

Selon l'Association "Touche pas à mes enfants", la mère âgée de 37 ans a tué un nourrisson de sexe féminin de trois mois, un garçon de trois ans et un autre âgé de cinq ans. Elle les a tous les trois étranglés en appuyant sur leurs visages avec un oreiller. Deux autres enfants, qui étaient en visite chez leurs grands-parents, ont échappé à la tuerie. Contactée par Le360, Najia Adib, présidente de l'Association "Touche pas à mes enfants!", a qualifié le drame de “ véritable catastrophe". "Qu'une mère puisse agir ainsi contre ses propres enfants, c'est qu'elle était dans un état de désespoir inégalable" a-t-elle commenté. Par ailleurs, elle a condamné la publication des photos des enfants assassinés: "Certains sites d'informations ont publié les photos des victimes. C'est un geste condamnable d'un point de vue professionnel et humain. Il ne faut pas oublier que les victimes ont deux frères toujours en vie et que la vue de telles images pourrait accentuer leurs malheurs".

La mère, dépressive et névrosée, se faisait soigner à l'hôpital psychiatrique Ibn El Hassan à Fès où elle a aussi fait de brefs séjours. Ses troubles auraient été accentués par des problèmes financiers et conjugaux avec un mari négligent qui refuse de prendre ses enfants en charge, selon nos sources. La mère, dont l'état de santé mental ne le lui permettait pas, a continué, cependant, à faire des enfants malgré les difficultés financières de son couple et sa maladie.

Par Fatima Moho
Le 29/06/2015 à 16h19