Le dossier des étudiants marocains d’Ukraine continue de susciter des réactions. Le Syndicat national des ingénieurs marocains (SNIM) a annoncé, dans un communiqué ce lundi 3 octobre 2022, qu’il suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution du dossier des étudiants de retour d’Ukraine inscrits dans le cycle d’ingénieurs, ainsi que les moyens possibles pour les intégrer dans le système éducatif national.
Dans son communiqué, le SNIM a affirmé, en premier lieu, sa solidarité avec lesdits étudiants, ainsi que leurs familles «face à ce qu’ils ont enduré sur les plans social et psychologique».
Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de trouver une solution pour ces étudiants désireux de poursuivre leurs études au Maroc, tout en respectant «les principes de la méritocratie et de l’égalité d’accès à tous les étudiants aux écoles publiques d’ingénieurs».
Le syndicat appelle toutefois au respect des conditions d’admission aux écoles d’ingénieurs. Celles-ci «exigent au minimum l’organisation d’un concours d’accès à l’instar de ce qui a été fait pour d’autres formations telles que la médecine, la pharmacie et l’architecture».
Aussi, le SNIM a invité le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation à examiner la piste d’intégration de ces étudiants dans les écoles d’ingénieurs du secteur privé.
«Il convient de réfléchir à des solutions matériellement adaptées aux circonstances exceptionnelles vécues par ces étudiants comme cela a été fait avec les facultés privées de médecine», conclut le communiqué.
Les solutions proposées par le SNIM auront-elles des retombées positives sur les étudiants des grandes écoles d’ingénieurs? Ces derniers avaient protesté, dans le cadre de la Coordination nationale des élèves ingénieurs, contre l’intégration des étudiants de retour d’Ukraine. Ils avaient même organisé des sit-in devant leurs écoles, les 27 et 28 septembre, accompagnés d’un mouvement de grève du 26 septembre au 1er octobre 2022, et d’une manifestation devant le Parlement, jeudi 29 septembre.
Pour cette coordination, l’intégration des étudiants ingénieurs dans les écoles publiques serait «une atteinte au principe de l’égalité des chances et les normes pédagogiques qui encadrent la formation d'ingénieur». La coordination signale aussi «une transgression sans précédent dans l'histoire de la formation d'ingénieurs» au Maroc.
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