Le samedi 5 novembre dernier, Adam, un étudiant âgé de 20 ans, a été retrouvé mort dans son appartement à Tanger. La victime, qui poursuivait ses études à la Faculté des sciences et des technologies (FST) de la ville du Détroit, n’était plus joignable depuis le 4 novembre.
Les tentatives menées par ses parents pour le joindre au téléphone se sont avérées vaines, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 9 novembre. Même le concierge de l’immeuble est resté injoignable dans la soirée du 4 à 5 novembre.
Inquiets, les parents d’Adam ont quitté au matin Larache vers Tanger pour s’enquérir de l’état de leur fils aîné. Arrivés au quartier Mesnana, ils s’attendaient à tout sauf à retrouver leur enfant dans une mare de sang. L’information est diffusée, certains allant même jusqu’à annoncer qu’un jeune étudiant a été retrouvé «égorgé» dans son appartement. Les réseaux sociaux et le bouche à oreille relaient massivement l’information. De quoi secouer la ville de Tanger et ses habitants.
Les autorités locales n’ont pas tardé à réagir. Assistée par une équipe d’experts en scène de crime, la police judiciaire de Tanger a pu constater des coups de couteau sur le corps de la victime.Sur la scène du crime, les enquêteurs ont rapidement écarté la piste du vol qui aurait conduit au meurtre de l’étudiant, car la porte de l’appartement n’a visiblement pas été forcée. Seuls le téléphone et l’ordinateur de la victime ont disparu.
A la lumière d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de surveillance du territoire national, le service préfectoral de la police judiciaire de la ville de Tanger a appréhendé le 7 novembre une jeune fille, âgée de 17 ans. Cette dernière est soupçonnée d’avoir asséné des coups et des blessures à l’aide d’une arme blanche qui auraient causé la mort de la victime. Étant donné qu’elle est mineure, la jeune fille est, depuis, sous contrôle policier.
Son oncle a également été interpellé et placé en garde-à-vue. Selon Al Ahdath Al Maghribia, il est soupçonné de non-dénonciation d’un crime et de dissimulation de l’arme du crime. Les enquêtes se poursuivent pour lever le voile sur ce drame.