Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 7 décembre 2021, Emilio Alvarez, délégué adjoint du gouvernement dans la province de Valladolid, située au nord-ouest de l'Espagne, a indiqué que l’arrestation de ces seize personnes fait suite à une enquête qui a commencé en 2019, qui a permis au début d’arrêter cinq personnes.
Ces mis en cause ont été interpellés pour leur appartenance à une organisation criminelle impliquée dans des affaires de fraude sociale et de délivrance de faux documents.
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Selon plusieurs médias espagnols, notamment l’agence de presse EFE, l’enquête menée par la police, ouverte en 2019 et qui est toujours en cours, a permis récemment l’identification de onze personnes qui non seulement auraient exploité des travailleurs marocains (des ouvriers agricoles), mais leur auraient également fourni de faux documents permettant de régulariser leur situation en Espagne.
De son côté, le chef de la brigade provinciale de Valladolid pour les étrangers et les frontières, José Nieto, a souligné que les personnes arrêtées détenaient une agence, par l'intermédiaire de laquelle elles passaient des contrats de travail pour les travailleurs journaliers, et facilitaient également leur regroupement familial ou leur permettaient de bénéficier de prestations sociales.
Afin de tirer profit des services proposés par cette agence (contrats de travail fictifs, inscription à la sécurité sociale, location de logement pour obtenir des allocations de chômage ou pour régulariser leur situation administrative, entre autres), les demandeurs devaient payer entre 250 et 8.000 euros, selon le service souhaité, explique-t-il.
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En ce sens, ce responsable a tenu à souligner que certains des employés travaillaient 16 heures par jour et étaient obligés de donner une grande partie de leur salaire à ce réseau criminel. Grâce à cette enquête, il a été possible de démanteler le réseau principal, a-t-il ajouté.
De nouvelles arrestations dans d'autres régions d'Espagne ne sont pas exclues. L’enquête est toujours en cours, toujours selon le chef de la brigade provinciale de Valladolid, qui a indiqué que c’est l’un des travailleurs exploités qui avait fourni les coordonnées de l'agence qui a élaboré les faux contrats.