Escroquerie: 11 ans de prison pour un avocat et ses complices à Rabat

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Revue de presseLe rideau vient de tomber sur le procès de l’affaire d’escroquerie, de corruption, d’usurpation d’identité et de supposée intermédiation dans un dossier judiciaire à Rabat. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 14/04/2023 à 19h18

La chambre correctionnelle près la cour d’appel de Rabat vient de condamner un avocat du barreau de la capitale à une peine de cinq ans de réclusion criminelle, assortie d’une lourde amende. La cour a également condamné ses deux complices à trois ans de prison ferme chacun.

Il s’agit d’un ancien officier de la marine royale et d’une femme d’affaires qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable de l’administration territoriale, et parfois pour la secrétaire particulière d’un haut responsable du conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Les trois accusés (l’avocat et ses deux complices) étaient respectivement poursuivis pour «escroquerie, corruption, usurpation d’identité et supposée intermédiation dans un dossier judiciaire devant la justice», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 15 et 16 avril.

Cette affaire a éclaté après la condamnation de deux jeunes poursuivis et condamnés par la justice de Tanger à cinq ans de réclusion criminelle pour «constitution d’une bande criminelle, escroquerie et vol». A ce moment-là, l’ex-officier de la marine royale aurait promis aux familles des deux jeunes inculpés leur libération en échange d’une somme de 450.000 dirhams chacun.

C’est ainsi qu’une rencontre a été organisée à Rabat avec l’avocat accompagné de la femme d’affaires qui se faisait passer pour l’épouse d’un haut responsable de l’administration territoriale et qui prétendait pouvoir intervenir directement auprès des responsables au conseil supérieur du pouvoir judiciaire. La transaction a été conclue pour que la cour d’appel de Tanger libère les deux jeunes écroués.

Mais finalement, les familles se sont rendu compte de l’escroquerie. Elles ont alors déposé une plainte auprès du président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et du bâtonnier du barreau de Rabat. L’enquête a été confiée à la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sous la supervision du parquet général compétent.

A l’issue de l’enquête, le tribunal de première instance de Rabat a condamné l’avocat à cinq ans de prison ferme et à trois ans de réclusion criminelle pour chacun des deux complices. Cette sentence a été confirmée, mercredi dernier, par la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Rabat.

Par Mohamed Younsi
Le 14/04/2023 à 19h18