Le refus des universités et établissements de l’enseignement supérieur d’inscrire les détenteurs de l'ancien Bac fait de nouveau polémique. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, à dû donner des explications aux députés, et ce en réponse à une question écrite qui lui a été adressée par le groupe socialiste, rapporté le quotidien Al Akhbar dans son édition du 5 décembre.
Selon le ministre, «le refus par certains établissements d’inscrire des détenteurs de l'ancien baccalauréat se justifie principalement par l’encombrement dont ils souffrent et par leurs capacités d’accueil réduites».
Le ministre a ainsi rappelé que, depuis plusieurs années, le nombre de bacheliers est de plus en plus important. Ce qui induit de fait une forte demande d’inscription dans les facultés et autres établissements d’enseignement supérieur.
De plus, il a été relevé que les branches dispensées en arabe suscitaient un engouement important. Ce qui amplifie l’encombrement dans certains établissements. De ce fait, ces derniers ne peuvent accepter tout le monde, du moins pas dans l’état actuel de leurs capacités d’accueil. Ce qui les pousse à prioriser les élèves fraîchement diplômés.
Cela étant, le ministre a souligné que l’accès à l’enseignement était un droit garanti par la Constitution à tous les Marocains. Dans le même sens, ajoute Al Akhbar, les dispositions prévues dans la loi-cadre régissant le secteur ne prévoit aucune prescription des diplômes et autres certificats obtenus par les élèves et étudiants. En d’autres termes, tout titulaire d’un baccalauréat a le droit d’accéder à une faculté ou un établissement d’enseignement supérieur, même si son diplôme ne date pas de la dernière année scolaire.
Conscient de la problématique, le ministre a assuré aux députés que son département travaillait à faciliter l’accès des détenteurs de l'ancien baccalauréat aux facultés, y compris celles qui connaissent une forte affluence.
Notons, par ailleurs, que des acteurs de la société civile appellent le ministère à diffuser une circulaire auprès des présidents des facultés afin de clairement précisées les dispositions à suivre dans la gestion des nouvelles inscriptions.