La Toile ne parle que de cela: l’enlèvement d’une adolescente marocaine par une bande de Subsahariens à Casablanca. Depuis son éclatement, l’affaire n’en finit pas de susciter des remous, donnant lieu à bon nombre d’interprétations, aux rumeurs les plus folles et à des réactions parfois extrêmes. Mais que s’est-il réellement passé? Contactée par Le360, une source proche du dossier nous précise que les faits remontent au lundi 9 mai au soir.
Ayant fugué du domicile de ses parents peu auparavant, l'adolescente se trouvait en compagnie d’un adolescent dans le cimetière de Hay El Farah à Casablanca à une heure tardive de la nuit, quand le couple a été attaqué par une bande de Subsahariens. Le jeune homme qui accompagnait l’adolescente a réussi à prendre la fuite, le groupe de ressortissants subsahariens ne s’étant intéressé qu’à sa compagne, selon son témoignage.
Après sa fuite, le jeune garçon s’est dirigé vers les services de police et les a alertés de l’agression et de l'«enlèvement» de la jeune fille qui était en sa compagnie. Les services de police se sont immédiatement mobilisés, en procédant à une large opération de ratissage du cimetière et de ses environs. «Mais ni la fille ni ses agresseurs subsahariens n’ont été retrouvés», affirme la source que Le360 a pu interroger. Et comme l’adolescente se trouvait déjà en situation de fugue, s’alerter du fait qu’elle n’a pas regagné son domicile près de 48 heures après les faits n'avait pas vraiment de sens.
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L'enquête suit actuellement son cours et les recherches se poursuivent. Toutefois, sur la Toile, une véritable levée de boucliers a été enclenchée, donnant lieu à diverses versions des faits, souvent tronquées, et surtout, à des réactions parfois démesurées, voire haineuses et racistes envers les ressortissants subsahariens se trouvant au Maroc.
Pour certains internautes, l’adolescente aurait été enlevée et séquestrée par des malabars qui abusent d’elle à tour de rôle, alors que les faits ne permettent pas d’étayer ce récit.
En attendant que toute la vérité soit faite sur l’agression subie par cette adolescente, il faut savoir raison garder et ne pas céder à cette vague d'émotion contagieuse qui prospère actuellement sur les réseaux sociaux.