En colère contre les VTC, les taxis appellent à la création d’un Conseil supérieur des transports

A Fès, les chauffeurs de petits taxis dénoncent une concurrence déloyale des applications de transport en commun.

À Fès, les chauffeurs de petits taxis dénoncent une concurrence déloyale des applications de transport en commun.. Ahmed Echakoury / Le360

Revue de presseDans une nouvelle sortie contre les VTC, les taxis demandent aux pouvoirs publics de créer un Conseil supérieur des transports, une institution qui se voudrait constitutionnelle. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Ahdat Al Maghribia.

Le 09/03/2023 à 19h54

Les propriétaires de taxis au Maroc montent de nouveau au créneau contre les applications proposant des voitures de transport avec chauffeurs (VTC). Dans un communiqué publié cette semaine par la Coordination nationale des syndicats du secteur des taxis au Maroc, ils appellent de nouveau à combattre ce qu’ils appellent le «transport clandestin via les applications», et mettent le gouvernement devant ses responsabilités dans cette affaire de «concurrence déloyale».

Dans son édition du vendredi 10 mars, Al Ahdath Al Maghribia revient sur cette sortie de la représentation du secteur des taxis, où elle appelle surtout à la création d’un Conseil supérieur des transports et qui serait une institution constitutionnelle.

Les professionnels interpellent également les pouvoirs publics sur l’urgence d’organiser le secteur, à travers la promulgation rapide d’un texte de loi le régissant. Ce texte devrait, selon la même source, être élaboré de manière à prendre en considération les intérêts des professionnels et mettre de l’ordre dans le secteur.

Autre grief de la Coordination nationale des syndicats du secteur des taxis au Maroc dans le communiqué dont se fait écho Al Ahdath Al Maghribia: l’octroi de nouvelles autorisations aux chauffeurs-professionnels sur la base de l’ancienneté, de la situation sociale et du besoin en nouveaux taxis dont souffrent certaines régions du Royaume.

Bien entendu, la représentation syndicale des taxis a également profité de cette occasion pour revenir sur le dossier de l’inflation des prix à la pompe. Sur ce point, elle a réédité son appel à un plafonnement des prix des carburants, en suspendant provisoirement l’application de la TVA et la TIC sur ces produits. Ces taxes constituent, comme le rappelle la coordination, 40% du prix affiché dans les stations-service.

Le gouvernement est de nouveau interpellé sur la mise en place d’un gasoil professionnel comme réclamé depuis des années par les opérateurs du secteur des transports. Il en est de même des décrets d’application relatifs aux missions du Conseil de la concurrence qui doit, selon la coordination du secteur des taxis, prendre rapidement en main le dossier de la concurrence dans le secteur des hydrocarbures.

Ce ne sont là que quelques-unes de la longue liste de doléances exprimées par la Coordination nationale des syndicats du secteur des taxis au Maroc et qui concernent plusieurs volets de la profession. Cela va de la concurrence dite «déloyale» des VTC au gasoil, en passant par la situation sociale des chauffeurs, les subventions pour le renouvellement du parc, la couverture sociale ainsi que le cadre contractuel entre les détenteurs des agréments et les chauffeurs.

Par Fayza Senhaji
Le 09/03/2023 à 19h54