L’enquête menée par la police judiciaire d’El Jadida, sous la supervision du procureur général du Roi près la cour d’appel d’El Jadida, sur l’affaire de la mort suspecte d’un ingénieur retraité, n’a pas encore livré tous ses secrets. L’homme serait décédé par empoisonnement et ses biens auraient été dérobés quand il était à l’agonie.
D’ailleurs, plusieurs questions ont été soulevées autour de la manière dont s’est déroulé son enterrement sans que ses proches et ses enfants ne soient avisés, autour de son admission aux urgences de l’hôpital et de l’autorisation d’inhumation sans autopsie. Ces procédures ont été effectuées par un individu qui s’est présenté comme le propriétaire de l’appartement que louait le défunt à El Jadida.
C’est ce qui a poussé sa famille à déposer plainte devant la justice, rapporte le quotidien Assabah, qui se penche sur cette affaire dans son édition du week-end des 19 et 20 février. C’est ainsi que le parquet général d’El Jadida a ordonné le déterrement du cadavre et a exigé une autopsie pour déterminer les causes du décès. Après une autopsie effectuée à Casablanca, le cadavre de la victime a été enterré par sa famille dans un cimetière à Temara, indiquent les sources du quotidien, sans donner de précisions sur les résultats de cette autopsie.
Et de souligner que des biens du défunt ont été cédés dans des conditions douteuses. Ce qui alimente l’hypothèse d’un crime. Ainsi, fait savoir le quotidien, une ferme dont la valeur dépasse les trois millions de dirhams dans la province de Khémisset, a été cédée à 500.000 dirhams. Le constat était le même pour un appartement dans un quartier chic à Rabat et qui a été vendu à un prix dérisoire.
Ces transactions ont été effectuées pendant la période où le défunt était installé à El Jadida qu’il avait rejoint pour des raisons personnelles en 2019, précisent les sources du quotidien. Et d’ajouter que l’enquête s’est orientée depuis jeudi sur les contradictions relevées dans les procès-verbaux et les documents administratifs et sanitaires relatifs au décès, tous supervisés par le même individu. Ce dernier s’est présenté comme le propriétaire de l’appartement que louait le défunt. Cette personne a des antécédents judiciaires et des affaires en cours devant la justice pour falsification, faux et usage de faux et vol. Autant dire que cette affaire connaîtra de nouveaux rebondissements.










