Face à la rareté des précipitations et la succession des années de sécheresse, les autorités provinciales d’El Jadida ont commencé à appliquer plusieurs décisions, mentionnées dans la circulaire du ministère de l’Intérieur, pour mettre fin à la surexploitation de la nappe phréatique.
Ainsi, les cultures à forte consommation d’eau, comme celles de la pastèque rouge et jaune ou encore des carottes, sont désormais interdites sauf autorisation préalable délivrée par les services de l’Agriculture, rapporte Al Akhbar dans son édition du mercredi 7 février.
C’est l’Agence du bassin hydraulique qui est habilitée à délivrer ces autorisations pour l’utilisation des puits et la limitation des quantités d’eau utilisées dans l’irrigation.
Cette décision prolonge celle destinée à rationaliser la consommation de l’eau potable par l’interdiction du remplissage des piscines publiques et privées plus d’une fois par an, ainsi que le nettoiement des voies et des places publiques.
Il en est de même pour l’arrosage des terrains, ainsi que des jardins publics et privés, par l’usage de l’eau potable et des eaux souterraines.
Le gouverneur de la province d’El Jadida avait déjà pris un ensemble de mesures visant à économiser l’eau, dont la fermeture des bains maures traditionnels et modernes ainsi que celle des stations de lavage les lundi, mardi et mercredi. L’interdiction touche également la plantation des pelouses et de gazon de jardins, que ce soit dans les administrations publiques ou chez les particuliers.
Le quotidien Al Akhbar souligne que les dirigeants des sociétés d’aménagement des jardins et des pépinières sont tenus de respecter les décisions des pouvoirs publics sous peine de sanctions. Dans ce contexte, il a été interdit l’exploitation des ressources hydriques souterraines via les puits sans autorisation délivrée par les services compétents. Les utilisateurs sont par ailleurs contraints à équiper ces points d’eau avec des compteurs permettant le contrôle des dispositions.