Le tribunal de première instance d’El Jadida a condamné, dernièrement, un hacker, la trentaine, à 18 mois de prison ferme après qu'il a été poursuivi en état d’arrestation pour "escroquerie". Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 17 décembre, que la Police judiciaire avait mis fin aux méfaits de cet individu, qui avait été à l'origine d'un préjudice financier de l'ordre de 450.000 dirhams au détriment de RAM.
Le mis en cause avait commis 67 opérations criminelles, en achetant des billets d’avion avec les codes piratés de cartes bancaires. Le hacker, originaire de Fès, piratait les données de banques étrangères et les utilisait dans des opérations d’acquisition de services et de produits vendus par des compagnies aériennes.
L’accusé, qui s'était dernièrement installé à El Jadida avait réussi à arnaquer plusieurs sociétés commerciales en leur causant des pertes financières considérables. Des sources proches de l’enquête indiquent que les victimes de cette escroquerie ont déposé plainte devant le Parquet général, qui s'en est référé à la Police judiciaire. Mais étant donné la gravité des faits, et les menaces qui pesaient sur les sociétés victimes de ce hacking, l’enquête a été confiée à la brigade de lutte contre la cybercriminalité.
Des investigations techniques sophistiquées ont permis de localiser et d’interpeller le principal suspect et un avis de recherche national a été lancé à l'encontre de l’un de ses complices.
Le quotidien Assabah rapporte que l’accusé s'est livré au piratage des données bancaires, en profitant de l’expertise en informatique de son associé, actuellement toujours en fuite. Une escroquereie qui leur a permis d’acquérir facilement des billets d’avion pour les revendre à de nombreuses victimes.
Selon les sources interrogées par le quotidien, les services de police d’El Jadida poursuivent leur enquête pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire, afin de localiser d’autres complices et de vérifier si l’accusé commettait ses méfaits sous l’ordre d’une tierce partie.
Pendant son procès, qui s’est déroulé à distance, l’accusé est revenu sur ses précédentes déclarations, qu'il avait effectuées devant les enquêteurs. Mais il a été confronté à diverse preuves confirmant son implication dans cette affaire d’escroquerie et d’atteinte aux systèmes de traitement électroniques des données bancaires.