Le tribunal de première instance d’El Jadida a condamné à quatre ans de prison ferme un faux architecte qui était poursuivi pour escroquerie, usurpation de fonction et falsification de documents administratifs. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (1er et 2 novembre) que la cour a condamné son complice à six mois de prison avec sursis pour participation à une escroquerie.
C’est à la suite d’une plainte d’un promoteur immobilier que les deux escrocs ont été dénoncés et arrêtés par la police. C’est le complice qui a contacté l’entrepreneur pour lui faire part du lancement d’un marché public relatif à la construction d’une route dans la commune de Rommani relevant de la préfecture de Khemisset.
Il lui a fait savoir qu’il pouvait intervenir auprès de l’architecte responsable de ce projet avec lequel il avait noué une amitié de longue date. Quelques jours plus tard, le faux architecte et son complice ont rendu visite au promoteur pour lui confirmer le lancement de ce marché. Pour le mettre en confiance, ils lui ont demandé de leur fournir les documents administratifs et techniques de sa société afin de souscrire à ce marché public.
Le quotidien Assabah rapporte que quinze jours après cette rencontre, ils lui ont demandé de remplir le cahier des charges et de fournir un certificat de caution bancaire de 6 millions de dirhams. Ils l’ont ensuite recontacté pour lui annoncer que le marché avait été adjugé à sa société et qu’il ne restait qu’à intrevenir auprès de la commission chargée des marchés dans la commune pour accélérer la procédure.
Flairant l’arnaque, le promoteur leur demande de visiter les lieux du projet pour avoir une idée des travaux à faire. Après quelque temps, les deux escrocs l’ont emmené à Rommani où ils lui ont présenté deux personnes comme étant des membres de ladite commission.
La victime a déclaré aux enquêteurs avoir reçu des documents falsifiés et des certificats portant les cachets de la commune. Entre-temps, le promoteur a versé à l’accusé principal la somme de 270.000 dirhams et à son complice 210.000 dirhams à titre d’avance pour débuter le projet. Mais quand il leur a à nouveau demandé de visiter le chantier, ils ont argué de prétextes fallacieux. Le promoteur immobilier a alors compris avoir été victime d’une escroquerie et est allé porter plainte contre le faux architecte et son complice.