Y aura-t-il de nouvelles grèves des enseignants? Clamant avoir été exclus sur le volet des augmentations de salaires, actuellement discutées dans le contexte du dialogue social en cours entre les parties prenantes que sont les principales centrales syndicales, le patronat et le gouvernement, plusieurs d’entre eux, syndicalistes ou membres de coordinations syndicales, se disent favorables au retour des débrayages qui ont perturbé sur plusieurs mois les cours dans les établissements scolaires publics.
Assabah, dans son édition de ce mardi 16 avril 2024, indique que les directions des syndicats et des coordinations subissent une pression croissante de la part de leurs bases, celles des enseignants, et annoncent une grève générale pour les prochains jours. Pour le moment, les militants syndicaux se disent hésitants.
Les partisans de cet éventuel mouvement de grève la justifient par le fait d’avoir été exclus des négociations actuellement menées par les principales centrales syndicales avec le gouvernement et le patronat, dans le contexte des rounds du dialogue social, à propos des augmentations de salaires.
Ces enseignants protestataires affirment être eux aussi en droit d’accéder aux augmentations qui ont été accordées.
Les enseignants du ministère de l’Éducation national avaient déjà bénéficié, suite à un dialogue sectoriel les concernant, d’augmentations de salaires.
Ces augmentations qui leur ont été accordées sont, de l’avis de plusieurs d’entre eux, «un droit légitime» et ne doivent pas être utilisées comme argument pour les exclure de l’augmentation générale des salaires, actuellement discutée dans le contexte du dialogue social.
Plusieurs syndicats et coordinations réunissant les enseignants ont donc laissé entendre leur volonté de reprendre prochainement leur mouvement de grèves et appellent ainsi leurs bases à unir leurs rangs, avant d’acter cet éventuel débrayage de protestation contre la politique du gouvernement, dirigé par Aziz Akhannouch.
Cette décision intervient alors que plusieurs enseignants appellent leurs représentations syndicales à prendre position sur plusieurs mesures qui ne sont pas encore mises en œuvre, bien qu’ayant été intégrées dans l’accord final signé par les représentants du gouvernement et les centrales syndicales.
Parmi ces mesures, figure la question des enseignants suspendus suite au précédent mouvement de grève. Autre motif de ce regain de colère des enseignants: des «retards d’application» concernant les augmentations qui avaient été accordées par le gouvernement.