Le gouvernement a alloué la somme de six milliards de dirhams pour réaliser le projet d’interconnexion des bassins du Sebou et du Bouregreg dans un délai ne dépassant pas 10 mois. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 27 octobre, que cette interconnexion permet d’éviter la pénurie d’eau à 10 millions de personnes. La commission nationale du suivi du programme d’approvisionnement en eau s’est réunie, vendredi dernier, pour examiner le transfert des eaux excédentaires du bassin hydraulique du Sebou vers celui du Bouregreg, afin de garantir l’alimentation en eau potable de l’axe Rabat-Casablanca.
Les travaux devraient être lancés au cours des prochains jours, afin de préserver les habitants de Rabat et de Casablanca du spectre de la soif. Ce projet d’interconnexion se fera en deux étapes avec, en premier lieu, un raccordement du barrage du Sebou au barrage Sidi Mohammed Ben Abdallah, au niveau du bassin du Bouregreg. La deuxième étape consiste à relier le barrage Sidi Mohamed Ben Abdallah au barrage Imfout. Il faut rappeler que le domaine géographique de l’Agence du Bouregreg englobe, administrativement, les territoires de la wilaya de Casablanca, Rabat, Salé et Benslimane, tout en s’étendant partiellement vers la wilaya de Settat et les provinces d’El Jadida, Khouribga, Khénifra et Khémisset.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le projet de transfert des eaux excédentaires de Oued Sebou vers le bassin du Bouregreg repose essentiellement sur la non-exploitation de la région de Rabat-Salé-Kénitra de la totalité des ressources hydriques du bassin du Sebou. Parmi les problèmes posés au niveau du bassin du Bouregreg et de la Chaouia, figure la surexploitation des nappes phréatiques dans la totalité des régions du bassin, ce qui a entraîné un accroissement des surfaces cultivées via le pompage et une réduction des quantités d’eau. Ceci a donné lieu à des perturbations dans l’approvisionnement des petits centres en milieu rural. A cela, il faut ajouter l’infiltration de l’eau de mer, la baisse de production des ouvrages hydrauliques et la détérioration de la qualité des eaux à cause de l’utilisation massive des fertilisants.