Dans son rapport de 200 pages présenté, mardi à Rabat, l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) a passé en revue tous les droits pour pointer du doigt toutes le violations. L'AMDH parle même d'un "manque de volonté politique effective pour le respect des droits et des libertés".
L'Association critique notamment "les irrégularités qui ont entaché" plusieurs procès dont ceux de présumés jihadistes et de militants du mouvement 20 Février. Selon l'AMDH, "les auteurs des actes de tortures ne sont pas tenus responsables", de même pour ceux qui s'en prennent violemment à des rassemblements pacifiques. L'AMDH souligne également que "la vérité n'a pas été faite" sur le décès de cinq militants du 20 Février morts en 2011 dans l'incendie d'une agence bancaire. Leurs familles et plusieurs ONG ont réclamé de pouvoir consulter les enregistrements vidéo de la banque, une demande qui n'a jusqu'ici pas été exaucée.
Evoquant une situation carcérale "catastrophique", l'AMDH fait état d'une surpopulation atteignant jusqu'à plus de 160% et de cas de "torture physique et psychologique". Le rapport met l'accent également sur le droit des femmes qui n'a pas connu "de progrès significatifs par rapport à l'année précédente". "41.098 mariages de mineures pour la seule année 2012", relève l'Association. En matière de liberté de la presse, l'association note des "cas de violence, des poursuites, des interrogatoires et des retraits d'accréditation" de journalistes. L'AMDH déplore la condamnation de six personnes à la peine capitale en 2012.




