Selon la direction de la Sucrerie des Doukkala, quelque 3.500 agriculteurs se sont activés sur des parcelles équipées de pompage, durant 50 jours et sur une superficie de 11.000 hectares, afin de sauver leur année agricole.
Le stress hydrique, bien plus élevé qu’au cours de la précédente campagne agricole, n’a pas été sans impact, précise la même source. Ce dernier s’est fait ressentir principalement sur les cultures sucrières, dont le programme a été réduit, pour bénéficier uniquement aux agriculteurs en périmètre irrigué à partir des eaux souterraines.
Un soutien financier aux agriculteurs
Par anticipation, et à titre de mesure d’appui à la production, le gouvernement avait décidé d’augmenter les prix de vente de la betterave sucrière de 80 dirhams, à 550 dirhams la tonne.
Par ailleurs, afin de remédier au handicap des eaux d’irrigation, la commission technique agricole avait également autorisé les agriculteurs à faire usage des eaux des puits, afin d’éviter toute problématique liée à la rareté des eaux.
Dans ce sillage, un soutien financier d’une valeur de 2.700 dirhams par hectare a été également octroyé aux agriculteurs par Cosumar, a précisé la direction.
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Convaincue de l’importance de la mécanisation comme gage de compétitivité de la filière sucrière, la Cosumar a poursuivi sa stratégie de vulgarisation en faveur de près de 15.000 agriculteurs, a expliqué Abdelhadi Hasnaoui, directeur de la Sucrerie des Doukkala, mettant en exergue la contribution des autres partenaires, notamment l’Association des producteurs de la betterave des Doukkala (APBD), l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) et le Comité technique provincial (CTP).
«Cette campagne a été l’une des saisons les plus difficiles», a expliqué Abdelhak Grich, agriculteur à Sidi Bennour, soulignant que toutes les mesures nécessaires ont été mises en place pour assurer l’opération d’arrachage et l’acheminement de la betterave à l’usine dans les meilleures conditions, grâce notamment à la mobilisation de tous les acteurs concernés.