Doctorats de nouvelle génération: Abdellatif Miraoui promet de la fermeté

Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur.

Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur. . DR

Revue de presseAux nouveaux étudiants admis en cycle doctoral, le ministre de l’Enseignement supérieur a promis la plus grande fermeté, pour «rendre au doctorat sa vraie valeur scientifique». Une revue de presse d’Assabah.

Le 30/10/2023 à 20h37

Lors d’une récente réunion de la Commission de l’éducation à la Chambre des représentants, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, a précisé aux députés qu’il s’opposait fermement à la logique de construction de facultés et universités dans plusieurs régions et provinces, sans professeurs et cadres nécessaires, uniquement pour satisfaire des logiques de clientélisme.

Le ministre a ainsi expliqué aux députés que le gouvernement s’était fixé comme priorité la «formation du capital humain», «au lieu de satisfaire des demandes de certains députés qui ont un avis contraire». Selon Abdellatif Miraoui, construire de nouvelles cités universitaires nécessite des milliards, «sans pour autant permettre aux étudiants d’être au niveau scientifique espéré».

Aux nouveaux étudiants inscrits dans un cycle doctoral, Abdellatif Miraoui a promis la plus grande fermeté. Le ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé aux députés réunis en commission qu’il veillera personnellement au fait que les étudiants «se conforment au cahier des charges mis en place par son département», afin de «rendre au doctorat sa valeur scientifique», relaie Assabah de ce mardi 31 octobre 2023.

Selon le ministre, le département gouvernemental qu’il dirige vise à préparer «des doctorants capables de travailler dans le monde entier», «forts de leurs connaissances et valeurs scientifiques acquises dans les rangs de l’université marocaine».

Pour Abdellatif Miraoui, «les résultats de cette réforme devraient voir le jour dans les trois, voire quatre années prochaines».

Les nouveaux étudiants admis en cycle doctoral seront donc «contraints de suivre des cours leur permettant de maîtriser des langues étrangères, que ce soit à l’oral ou à l’écrit», a précisé le ministre. «D’autres cours seront obligatoires, comme la digitalisation et l’intelligence artificielle», a-t-il aussi expliqué, précisant que «ces futurs doctorants [devront] être capables d’utiliser toutes les nouvelles technologies» . Ces mesures ne s’appliqueront pas aux étudiants déjà inscrits dans un cycle doctoral.

Par Khalil Rachdi
Le 30/10/2023 à 20h37