DGSN: une année sous le signe de la fermeté, 94% des crimes résolus en 2022

Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN.

Abdellatif Hammouchi, directeur général de la DGSN. . DR

Revue de presseKiosque360. La Direction générale de la sûreté nationale clôture l’année sur une forte baisse de la criminalité. Le taux de répression du crime avoisine, quant à lui, les 95%. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah. 

Le 23/12/2022 à 22h05

Depuis le début de l’année, la DGSN a entamé la mise en œuvre de son plan d’action 2022-2026. En un an seulement, cette stratégie de renforcement des structures de lutte contre la criminalité a déjà porté ses fruits. En effet, selon les chiffres publiés par le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 24 et 25 décembre, on note déjà un recul notable du nombre des affaires répressives enregistrées.

De même, le taux de répression et le taux de résolution des crimes enregistrent des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant actuellement à 94,43%. D’après le quotidien, les opérations sécuritaires intenses menées au cours de l'année 2022 ont progressé de 8% pour les affaires liées aux drogues et aux psychotropes, grâce à l'intensification et à la coordination des interventions de terrain menées conjointement par la police judiciaire et les services de la DGST.

En effet, ces opérations ont permis le traitement de 92.713 affaires, l'interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers, précise le quotidien. De plus, il a été procédé à la saisie de 98.543 tonnes de hachich, soit une régression de près de 49%, et de plus de 190 kg de cocaïne (- 87%) et de près de 3 kg d'héroïne (- 5%). De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés.

Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et l'apologie des actes terroristes, la BNPJ a déféré 20 individus devant le Parquet. Ce qui représente, relève Assabah, un recul de 23% par rapport à l'année précédente, sans compter les cellules terroristes démantelées par le BCIJ relevant de la DGST.

L'année qui se termine a été, de même, marquée par la reprise complète des opérations de coopération sécuritaire internationale. Et ce, après la levée des mesures de prévention imposées par le Covid 19. Ce qui a permis de retrouver le niveau de coopération opérationnelle et d'assistance technique. A cet égard, le pôle de la coopération policière internationale a traité 5.800 dossiers et demandes d'informations, soit une augmentation de 24% par rapport à 2021 et de plus de 40% en comparaison à 2020.

L'année 2022 a vu aussi la participation effective des services de la Sûreté nationale à l'exécution de cinq opérations sécuritaires multipartites en coordination avec le Secrétariat général d'Interpol. Ces opérations portent principalement sur la lutte contre le trafic des produits pharmaceutiques et le commerce illégal d’œuvres artistiques et culturelles, d'animaux et de plantes sauvages, et de la lutte contre la gestion irrationnelle ou criminelle des déchets médicaux.

La DGSN a également mené deux opérations de livraison surveillées de drogues avec le concours des autorités italiennes dans le cadre de l'ouverture à de nouveaux partenariats, limités jusqu’alors à la France et à l'Espagne.

Sur le plan opérationnel, le Bureau central national (Interpol Rabat) a pris des mesures d’exécution de 143 commissions rogatoires internationales et a rendu public 106 mandats d’arrêts internationaux à l’encontre de personnes recherchées. Ces mandats d’arrêt internationaux émis par le Maroc ont abouti à l’interpellation de 119 individus recherchés à l’échelle internationale, dont 71 citoyens marocains interpellés à l’étranger.

Par Amyne Asmlal
Le 23/12/2022 à 22h05