La BNPJ a déféré, ce mercredi 12 octobre, trois anciens fonctionnaires du consulat général du royaume à Barcelone, devant le parquet compétent près du tribunal des crimes financiers de Rabat.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 14 octobre, que le procureur général du Roi les a poursuivis pour dilapidation de deniers publics et a ordonné le placement en détention préventive de deux accusés tandis que le troisième a été poursuivi en état de liberté provisoire. Un quatrième suspect qui fait l’objet d’un avis de recherche international aurait détourné la somme de 2,5 millions de dirhams avant de prendre la fuite.
Ce scandale a éclaté en 2019 dans le consulat général du royaume à Barcelone. Une opération de contrôle interne a permis de découvrir que les recettes de certaines prestations de service n’étaient pas enregistrées dans les registres officiels. Informé, le ministère des Affaires étrangères a dépêché une commission de l’inspection générale qui a relevé des malversations financières au service des passeports. La commission a alors informé la Trésorerie générale qui a effectué un autre contrôle confirmant les. L’agence judiciaire du royaume a alors pris le relais pour déposer une plainte contre les mis en cause devant le tribunal chargé des crimes financiers.
Le quotidien Al Akhbar souligne qu’après une enquête diligentée par la BNPJ, deux des accusés ont été placés en détention préventive dans la prison d’Al Arjat tandis que le troisième a été poursuivi en état de liberté provisoire. Il s’agit d’un fonctionnaire détaché au consulat de Barcelone et d’un autre chargé du bureau du paiement ainsi que le chef du service des passeports. Le quatrième accusé était responsable de la caisse d’où il extorqué la somme de 2,5 millions de dirhams avant de disparaitre de la circulation.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le caissier aurait «omis» de coller les timbres sur les passeport concernant 1.070 dossiers d’une valeur de 675.000 dirhams. Les commissions d’inspection ainsi que les brigades de police ont relevé d’autres malversations financières concernant les taux de change et les prestations relatives à la carte nationale.