Des fuites ont montré que certains éditeurs impriment des manuels scolaires en dehors du circuit de la production officielle, outrepassant ainsi les conditions et les critères définis par le ministère de l’Industrie et du commerce. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (23 et 24 juillet), que cette fuite intervient au moment où ce secteur connait les prémices d’une relance. Les professionnels ont été surpris par l’existence de ces circuits d’impression qui vont à l’encontre du plan de renforcement de la souveraineté industrielle et de la promotion de la marque «Made in Morroco».
Selon des données, recueillies par le journal, des opérations d’impression de manuels scolaires et des tentatives d’édition à l’étranger ont été constatées dernièrement. Pourtant, le Maroc dispose de centaines d’imprimeries bien équipées qui ont engagé de gros investissements pour accompagner le plan du gouvernement afin de réaliser l’autosuffisance en matière de livres scolaires. Ce faisant, les éditeurs sont tenus de les fournir en temps opportun, une semaine avant la date de la rentrée scolaire.
Le quotidien Assabah souligne que la production du livre scolaire public est lié au projet royal relatif à l’opération «Un million de cartables». De ce fait, l’État s’engage à subventionner 70 % du livre scolaire dans le cycle primaire dans le cadre de l’encouragement de la scolarisation et sa généralisation ainsi que la lutte contre la déperdition scolaire. Des objectifs confrontés à des manipulations de la part de certains éditeurs sans scrupules.
Ces éditeurs enfreignent la réglementaion et les engagements entre les professionnels et le gouvernement régis par un cahier des charges qui définit les normes de la distribution des livres. D’ailleurs, la direction des programmes, au sein du ministère de l’Éducation nationale, conditionne la délivrance de l’autorisation d’impression des manuels scolaires à leur édition dans les imprimeries marocaines.