Des cliniques transformées en planques pour criminels

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Revue de presseKiosque360. L’un des stratagèmes auxquels ont désormais recours des criminels recherchés est la réservation de séjour de soins dans des cliniques privées. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 10/04/2022 à 19h20

On savait que les criminels pouvaient rivaliser d’ingéniosité pour monter leurs plans, ou pour tenter de se soustraire à la Justice. Mais comme toujours, ils n’en ont pas fini de nous surprendre. Désormais, des cliniques privées servent de QG pour des criminels objets d’avis de recherche sur le territoire national.

Dans son édition du lundi 11 avril, Assabah rapporte une nouvelle affaire dans laquelle un notaire recherché par la justice a séjourné plus de trois jours dans une clinique de la ville de Casablanca sans être inquiété. On lui reproche des abus de confiance et détournement de biens d’autrui pour un montant dépassant les 30 millions de dirhams.

D’après la publication, le séjour dans la clinique de ce notaire n’était pas forcément motivé par des questions de santé. En fait, selon les premiers éléments révélés par le journal, il y a réservé une chambre dans l’un des rayons fréquentés généralement par des gens aisés, afin d’y accueillir des collègues de la profession ainsi que des clients. L’objectif était principalement de transmettre des dossiers dont il avait la charge à d’autres confrères.

Des sources du journal affirment que le cas de ce notaire est loin d’être isolé. Des escrocs, arnaqueurs et même des barons de drogues ont pris l’habitude de recourir aux services de certaines cliniques afin de se soustraire à la justice et pouvoir ainsi poursuivre leurs activités sans être inquiétés. Pour cela, ils s’appuient principalement sur le fait que les avis de recherche dont ils font généralement objet leur interdisent l’accès aux hôtels, tandis que les appartements en location sont plutôt risqués en raison des soupçons qui les entourent généralement comme lieu de débauche. Les cliniques, elles sont exemptes de tout cela, et les criminels semblent pouvoir y séjourner en toute tranquillité. C’est en tout cas ce que laisse penser l’affaire de ce notaire de Safi qui fuit la justice depuis près d’un mois alors qu’il continue de faire ses affaires tranquillement depuis un établissement de santé à Casablanca.

Par Fayza Senhaji
Le 10/04/2022 à 19h20