L’observatoire marocain de l’éducation inclusive (OMEI) est vent debout contre le ministère de la Solidarité, de l’Intégration Sociale et de la Famille. En cause, les moyens que compte mettre en œuvre ce dernier en faveur de l’éducation des enfants en situation de handicap.
C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du lundi 10 avril, expliquant que l’observatoire s’est exprimé contre les amendements apportés par le ministère de tutelle au référentiel et au cahier des charges relatif au soutien de l’éducation des enfants en situation de handicap au titre de l’année 2023. Pour l’observatoire, ces amendements sont en deçà des attentes.
Cette position, ajoute Al Akhbar, a été prise après une réunion tenue mercredi avec le secrétaire général du ministère ainsi que des acteurs de la société civile et durant laquelle il a été annoncé qu’aucune des propositions de l’organisme n’a été retenue par la tutelle.
Dans une déclaration reprise par le quotidien, le président de l’OMEI, Ahmed Houat souligne que les nombreuses rencontres tenues avec le ministère n’ont finalement servi à rien, puisqu’au final moins de 10% des propositions des acteurs de la société civile opérant dans le domaine du handicap ont été accueillis positivement par la tutelle. Pourtant, ajoute la même source, la participation de ces acteurs aux efforts déployés pour soutenir cette catégorie d’enfant reste essentielle afin de rendre les programmes mis en place plus efficients.
Sur ce même registre, l’OMEI a prévenu les représentants du ministère de la tournure que prennent les choses depuis maintenant deux ans, avec une mauvaise gestion du programme de soutien à l’éducation des enfants en situation de handicap, et ce en lien principalement avec les contreparties réservées aux cadres de l’éducation qui opèrent dans ce domaine. Il s’agit là, par exemple, de l’allongement des salaires sur une période de 12 mois au lieu de 11 seulement, ou encore la gestion des contributions sociales en lien avec la couverture médicale.
Bien entendu, précise Al Akhbar, l’OMEI a rappelé la nécessité de revoir également le budget réservé au fonds dédié à l’éducation inclusive des enfants en situation de handicap, ce qui permettrait de la généraliser. Sans parler de l’amélioration des services offerts à ces enfants dans le cadre de leur éducation, et ce à travers le recrutement de nouveaux profils à même de rendre l’accompagnement de ces enfants encore plus efficaces.